À 18 heures, l’alarme résonne dans les étages du tribunal judiciaire de Paris (XVIIe). Tout s’arrête. Les justiciables et personnels de justice, avocats, juges, assesseurs, axillaires de justice, forces de l’ordre, employés de l’établissement, échangent des regards interrogateurs. « C’est une alerte à la bombe », lâche les policiers sur place.
Les salles d’audience se vident, et tout le monde est invité à quitter les lieux. Le bâtiment est entièrement évacué. Environ 150 personnes. Sur le parvis, les robes noires pestent. « Le temps des vérifications, on va perdre une heure », soufflent certains, qui patientaient déjà depuis de longue heure avant que leur tour n’arrive. La centaine de personnes a d’ailleurs été priée de ne pas rester sur le parvis non plus, par mesure de sécurité.
La menace aurait été localisée au niveau du Bastion, la section « P12 », le cœur de la justice d’urgence, où se croisent les déférés, leurs avocats, interprètes et policiers d’escorte, que sont traitées en temps réel les affaires de flagrance de la capitale.
Les Champs-Élysées et la gare de l’Est aussi évacués
Quelques heures auparavant, vers 16h30, l’avenue des Champs-Élysées avait connu le même sort. La galerie des Arcades, située aux numéros 76 et 78, dans le VIIIe arrondissement, a été évacuée. Le bâtiment a été entièrement vidé suite à un appel malveillant faisant état de la présence d’une bombe au niveau du Starbucks situé au rez-de-chaussée du bâtiment. Des opérations de vérifications ont été menées et le dispositif a été levé vers 17h30, sans que des explosifs ne soient trouvés.
Dans la matinée, une personne interpellée gare de l’Est avait assuré être en possession d’explosifs. L’infrastructure avait ainsi été évacuée par mesure de précaution, causant également de forte perturbation sur le trafic, qui avait été interrompu quelques heures. Le Laboratoire central de la préfecture de police et un chien spécialisé en détection d’explosifs sont intervenus et ont permis la levée de doutes. La SNCF a annoncé porter plainte.