Une page se tourne à l’école primaire d’Éoures dans le 11e arrondissement de Marseille, où les parents d’élèves s’étaient mobilisés en novembre pour réclamer des travaux d’urgence dans cet établissement comptant quatre classes de maternelle et six classes d’élémentaires pour 254 élèves. En juillet, les préfabriqués construits provisoirement en 1978, ont été entièrement détruits.

Un nouveau bâtiment en dur verra le jour d’ici novembre. Sa construction va démarrer. Il accueillera une salle polyvalente, une salle des maîtres et une tisanière pour les agents municipaux. Les deux classes qui y étudiaient s’installeront à la rentrée en septembre dans le bâtiment adjacent qui abritait deux appartements de fonction inoccupés. Sol, plafond, boiseries, sanitaires… tout a été entièrement refait.

« C’est l’équivalent de quelque chose de neuf. Ça fait un an et demi qu’on est sur le dossier, il y avait la question des fourmis, des infiltrations d’eau, des rats… on a lancé des études, on a vu avec le personnel de l’éducation nationale et cette solution nous est apparue la plus simple », explique Pierre-Marie Ganozzi, adjoint (PM) au maire de Marseille en charge des écoles, venu présenter lundi le chantier.

« Cela a pris du temps mais on ne fait pas comme l’ancienne majorité, des études qui n’aboutissent à rien. Il y a des centaines dans les cartons, certaines ont trente ans, sauf qu’il y avait zéro budget derrière », poursuit l’élu de gauche. « Nous, on arrive avec des projets sérieux et on enclenche sans passer des années à faire croire qu’on va faire. » La pique est assumée.

16 millions de travaux durant l’été

Pour cette réhabilitation lourde assurée en direct par la ville de Marseille, 540 000 euros de travaux ont été engagés. Ils incluent le revêtement du préau et les peintures des sanitaires. Un des plus gros chantiers de l’été avec la toiture de Vallon des Tuves (15e). Une somme inscrite dans les 16 millions de travaux programmés durant ces grandes vacances pour rénover 197 écoles. Dix-neuf autres établissements sont, eux, concernés par un changement de chaudière (4 millions).

« Lorsque nous sommes arrivés en responsabilité, moins de dix millions par an étaient consacrés à la totalité des écoles. Nous en mettons 40 chaque année pour 290 écoles puisque je ne parle pas des 188 qui seront reconstruites par la Spem », poursuit Pierre-Marie Ganozzi. Et de rappeler que 3,6 millions sont programmés dans le secteur des 11-12, actuellement dirigé par la droite locale. Trois fois plus que lorsque cette dernière était aux commandes de la Ville.