Darmanin

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Le Service médico-psychologique régional (SMPR), rattaché à l’hôpital Guillaume-Régnier, avait prescrit à cinq détenus de la prison de Rennes-Vezin une semaine de stage de surf à Saint-Malo, prévue mi-septembre. L’objectif : favoriser leur réinsertion et leur bien-être psychologique. Mais le projet, validé par la commission d’application des peines, a rapidement déclenché l’indignation des syndicats pénitentiaires.

L’affaire a pris une dimension nationale lorsque le député Rassemblement national Thomas Ménagé a dénoncé sur X ce qu’il considère comme un “cadeau” fait aux prisonniers, soulignant que “40 % des Français renoncent à partir en vacances”. En quelques heures, la polémique a enflé sur les réseaux sociaux, plaçant le ministère de la Justice sous pression.

Face à ce tollé, Gérald Darmanin a tranché : le stage de surf n’aura pas lieu. Cette position s’inscrit dans la ligne de la circulaire qu’il a mise en place dès son arrivée, limitant fortement les activités dites “ludiques” en milieu carcéral.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle initiative est annulée sous la pression publique. En 2024, un programme similaire à Ploemeur avait déjà été stoppé net après une polémique. Pourtant, en mai dernier, le Conseil d’État avait rappelé que l’interdiction généralisée des activités “ludiques” était contraire au code pénitentiaire.