Par

Lisa Rodrigues

Publié le

5 août 2025 à 7h30

Vous l’avez sûrement remarqué, depuis un mois, les trottinettes et vélos électriques en libre-service sur Grenoble et sa métropole sont passés du bleu au rouge. Au 1er juillet, l’opérateur suédois Voi a remplacé Dott, après une décision du SMMAG (Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise) suite à un appel à manifestation d’intérêt. 
L’entreprise, déjà présente à Marseille ou au Havre et prochainement à Paris, arrive ainsi pour la première fois en Auvergne-Rhône-Alpes. Et ne cache pas chercher à se développer dans d’autres villes de la région, comme Lyon…

Un total de 1 300 trottinettes et 1 300 vélos en libre-service ont été mis à disposition au lancement de l’activité, mais des « extensions jusqu’à 1 750 trottinettes et 1 750 vélos, en fonction de la demande et des besoins des usagers » sont possibles, affirme Voi dans son communiqué de lancement d’activité à Grenoble.

« L’un des plus importants marchés en France »

Les véhicules sont disponibles sur 17 communes de Grenoble-Alpes Métropole : Montbonnot-Saint-Martin, Meylan, Saint-Martin-d’Hères, Échirolles, Grenoble, Corenc, Gières, La Tronche, Poisat, Eybens, Le Pont-de-Claix, Seyssins, Seyssinet-Pariset, Fontaine, Sassenage, Saint-Égrève, Saint-Martin-le-Vinoux.

C’est l’un des plus importants marchés de micromobilité en France, tant par sa taille que par son nombre d’usagers.

Voi Technology

Et l’entreprise a ses arguments pour convaincre cette importante clientèle. Ainsi, pour cet hiver, « certains vélos seront spécialement équipés de porte-skis« , une manière de « répondre aux habitudes uniques des usagers de la métropole grenobloise » qui ont la montagne juste à côté.

150 000 trajets réalisés en un mois

Comme la plupart des services de location urbaine de véhicules électriques, tout se passe sur l’application (gratuite) à télécharger. Une fois son numéro de téléphone et son mail renseignés, sont rappelées les règles à respecter pour les utilisateurs des deux-roues : être majeur, titulaire du permis de conduire, respecter le code de la route, ne pas rouler sur les trottoirs, une seule personne maximum par véhicule, ne pas être alcoolisé ou sous l’emprise de stupéfiants, porter de préférence un casque.

Des secteurs restent interdits aux trottinettes et vélos, notamment les parcs grenoblois, sauf le parc Paul-Mistral où il est demandé aux usagers de réduire leur vitesse.

Au cours de son premier mois d’activité sur Grenoble, le service comptabilise « 150 000 trajets » de chacun « 12 minutes en moyenne », indique Voi à actu Grenoble. « 70% des inscrits sont déjà abonnés et 39% des trajets commencent ou se clôturent dans une autre ville que Grenoble. »

Un début contesté

Des chiffres qui ont de quoi rassurer l’opérateur, alors que son arrivée sur la capitale des Alpes a failli être repoussée.

Son prédécesseur, Dott, a contesté en justice la décision du SMMAG de ne pas le reconduire en tant qu’opérateur de trottinettes et vélos électriques en libre-service sur la Métropole. Requête qui a finalement été rejetée par le tribunal administratif quelques jours avant l’arrivée officielle de Voi à Grenoble.

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