Des sympathisants du Königreich Deutschland, mouvement d’extrême droite interdit en Allemagne, ont été identifiés au Luxembourg. Le gouvernement se veut rassurant mais reste vigilant.
Le député Meris Sehovic (déi gréng) s’est interrogé sur des liens potentiels entre le Luxembourg et le Königreich Deutschland («Royaume d’Allemagne»). Cette organisation, interdite depuis 2024 outre-Moselle, fait partie de la mouvance Reichsbürgertum, qui rejette la légitimité de l’État fédéral allemand et s’inscrit dans une idéologie d’extrême droite.
Le gouvernement confirme que des résidents luxembourgeois, soutenant l’organisation, ont été «identifiés».
Ils affirment vivre dans un État monarchique imaginaire. Ils sont connus pour des idées conspirationnistes, antisémites et racistes. Les «Reichsbürger» («citoyens du Reich») occupent les autorités allemandes depuis de longues années.
Des organisations membres de cette mouvance sont également mises en relation avec des menaces terroristes. Plusieurs procès, portant notamment sur des projets de coups d’État, ont été ou sont toujours menés dans différentes villes d’Allemagne.
Meris Sehovic se réfère à des recherches de l’émission télévisée MDR Investigativ, qui ont démontré que le réseau du Königreich Deutschland s’étend au-delà des frontières allemandes.
Interpellés à ce sujet, le Premier ministre, Luc Frieden, et le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, confirment que «des individus en lien avec le Königreich Deutschland ou d’autres groupes Reichsbürger ont été identifiés sur le territoire luxembourgeois dans le passé». Il s’agirait d’un «très petit» nombre de personnes.
Les autorités luxembourgeoises continuent à travailler avec leurs homologues allemands. Pour l’instant, aucun indice ne laisse conclure à une possible menace que représenteraient des sympathisants de cette mouvance pour le Grand-Duché.