LA POLITIQUE EN STÉRÉO (1/7) – Alors que de Gaulle entretient le flou sur sa candidature, « Monsieur 100.000 volts» évoque sa postérité en musique.
À l’automne 1965, pour la première fois de leur histoire, les Français s’apprêtent à élire directement leur président de la République. Une rupture institutionnelle majeure : jusqu’au référendum organisé trois ans plus tôt – qui a modifié la Constitution de 1958 pour y inscrire l’élection du chef de l’État au suffrage universel direct -, la loi fondamentale prévoyait un scrutin indirect, confié à un collège de 80.000 grands électeurs. À mesure que cette échéance inédite approche, les figures de l’opposition affûtent leurs armes, à commencer par François Mitterrand.
Si l’auteur du brûlot anti-gaulliste Le Coup d’État permanent (Plon, 1964) – virulente critique d’une pratique du pouvoir jugée trop personnelle – a déjà officialisé sa candidature à l’Élysée, l’homme du 18-Juin, lui, entretient à dessein le suspense sur ses intentions. Fort d’une stature historique écrasante, d’une légitimité politique incontestable, et d’un bilan de réformes de profondeur, de Gaulle cherche alors à se maintenir…
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