En 2018, la lycéenne a été percutée sur une route de campagne de Saint-Julien-de-Concelles alors qu’elle rentrait chez elle. Un suspect a été identifié après une enquête hors normes.

Le 20 décembre 2018, Tessa, 17 ans, a perdu la vie sur une route de campagne de Saint-Julien-de-Concelles (Loire-Atlantique), une commune située à l’est de Nantes. Après être descendue de son bus, la lycéenne qui rentrait de stage s’était fait faucher mortellement par un conducteur, qui avait ensuite pris la fuite. Cette affaire, marquée par des aveux tardifs et inespérés de l’auteur présumé, aboutira-t-elle à un procès ? C’est en tout cas ce que réclame le parquet de Nantes.

Comme révélé par Ouest France, alors que l’enquête du juge d’instruction est terminée, le ministère public requiert un renvoi devant le tribunal du responsable pour homicide involontaire aggravé par la circonstance d’un délit de fuite. «Le réquisitoire définitif du procureur de la République de Nantes, en faveur d’un renvoi de l’auteur présumé devant le tribunal correctionnel, amorce une nouvelle étape décisive dans cette procédure déjà hors normes», a écrit Maître Damien Legrand, avocat pénaliste de la famille, sur LinkedIn. Désormais, charge au juge d’instruction de valider ou non la tenue de ce procès. «Après tant d’épreuves, la famille de Tessa mérite qu’enfin, justice puisse lui être rendue», ajoute le pénaliste sur le réseau social.


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Quatre ans et demi plus tard, un homme mis en examen

En juin 2023, un jeune homme de 24 ans vivant dans la même commune que Tessa avait été mis en examen pour homicide involontaire aggravé d’un délit de fuite et placé en détention provisoire. Cette avancée avait été rendue possible grâce à l’émission de télévision «Appel à Témoins» sur M6, alors que l’affaire était clôturée. Un témoin avait confié aux gendarmes avoir recueilli les confidences d’un ami se disant être l’auteur de l’homicide. En garde à vue, l’individu ciblé était alors passé aux aveux. Depuis, celui-ci, désormais placé sous contrôle judiciaire, s’est rétracté, rappelle toutefois Me Legrand à nos confrères d’Ici Loire Océan.