Troisième rentrée pour Éric Forêts sur le banc du PAUC Handball, et un mot d’ordre : la stabilité dans le changement. Après une saison 2023-2024 cohérente mais frustrante (7e place, à un souffle de l’Europe), le coach aixois aborde cette nouvelle année avec un effectif profondément renouvelé mais pensé pour durer.

« C’était un mercato intéressant avec beaucoup de bons joueurs à fort potentiel. Maintenant il faut que la mayonnaise prenne », explique Forêts, lucide sur les défis qui l’attendent.

Avec les départs marquants de Ian Tarrafeta, Parisini, Lönn et Berchoux, il fallait reconstruire la base arrière. L’entraîneur a donc ciblé des profils capables d’apporter ce qui faisait défaut l’an dernier : de la puissance et du tir de loin.

Parmi les nouvelles têtes, quatre noms émergent : Robin Molinié – arrière gauche en provenance de Cesson Rennes – Sasser Son, Aymeric Zaepfel, Nikoloz Kalandadze. « Ce sont eux qui vont nous permettre de franchir un cap offensif. On va avoir beaucoup plus de shoots et beaucoup plus de potentiel de loin », se réjouit Forêts.

À ces recrues s’ajoute Lucas de la Bretèche, jeune espoir malheureusement victime d’une rupture des ligaments croisés. Son retour n’est pas attendu avant plusieurs semaines.

L’Europe en ligne de mire

Là où le bât blessait ces dernières saisons, c’était la valse incessante des joueurs chaque été. Forêts en est convaincu : « Ce qui nous a surtout freinés, ce sont ces changements permanents. Cette fois, nous avons construit exprès un effectif pour être stable sur deux ou trois ans. »

L’idée ? Créer un noyau fort autour de jeunes talents appelés à « exploser » sous le maillot aixois, tout en s’appuyant sur les cadres comme Elliott Desblancs ou Mouhamadou Sidibe. Le PAUC veut bâtir dans la continuité, afin de rivaliser durablement avec les équipes qui visent la fameuse 6ᵉ place européenne.

Le discours est clair : l’objectif fixé par les dirigeants est de retrouver l’Europe. Un défi à la portée d’un PAUC qui, l’an dernier, n’a manqué que de peu le coche.

« Nous étions 7e et le 6e est parti en Europe. C’est une place qui change chaque année, entre 6 ou 7 équipes de niveau similaire. Il faut juste gratter une ou deux positions. L’an passé, ce n’était pas le moment, ça aurait été trop tôt. Cette année, nous avons plus d’armes », insiste le technicien.

Reste que le haut de tableau demeure verrouillé par le trio Paris – Nantes – Montpellier, intouchable ces dernières saisons, tandis que Toulouse veille en embuscade. Mais derrière, tout reste ouvert, et Forêts y croit : « Nous avons touché du doigt l’Europe. Maintenant, il faut aller la chercher et s’y installer durablement. »

Un été pour souder le groupe

La préparation estivale est calibrée pour cela. Premier rendez-vous amical face à Istres, puis tournoi à Saint-Affrique (Aveyron), avant un stage du 20 au 25 août à Saint-Malo avec des tests contre Chartres et Caen.

« C’est aussi l’occasion de resserrer les liens dans un cadre différent. Nous repartons avec le même staff, la continuité est essentielle », conclut Forêts.