Il n’avait plus le moral. Paul Susen, musicien américain installé à Paris depuis plus de 30 ans, peut respirer. Son violon, saisi par la police le 22 juillet alors qu’il était installé, comme chaque jour, devant le square Jehan-Rictus (XVIIIe) de la place des Abbesses à Montmartre, va lui être restitué. Selon nos informations, son outil de travail, est bien plus que ça, doit lui être rendu ce mardi après-midi.

L’homme de 68 ans a rendez-vous au commissariat du XVIIIe ce mardi pour reprendre possession de son précieux instrument dont il joue depuis près de cinq décennies.

Son partenaire depuis 20 ans

Ce 22 juillet, les services de police avaient procédé à « une verbalisation avec un procès-verbal pour tapage et saisie de l’instrument », confirmait la préfecture de police (PP) de Paris dans nos colonnes. « Il est interdit de jouer de la musique sur la voie publique à Paris sans autorisation », arguait-elle. Dans le secteur de Montmartre, « afin de limiter les nuisances sonores », précise la PP, seules « quatre autorisations sont délivrées à des musiciens, renouvelées régulièrement ».

Autorisation que Paul Susen n’avait pas bien qu’il en eût fait la demande à plusieurs reprises, lui qui accompagne les badauds se rendant au mur des « Je t’aime » depuis l’an passé par ses performances de rue.

La saisie de son partenaire de plus de 20 ans, estimé à 20 000 euros, avait ému les locaux. « Il y a tant d’arnaqueurs au bracelet à Montmartre, les faux peintres… Et ils viennent l’ennuyer lui », soupirait un commerçant rencontré fin juillet. Un soulagement certain donc pour ce musicien qui avait de nombreuses échéances inscrites à son agenda du mois d’août.