Maximilian Krah lorsde campagne pour les élections européennes à Dresde, dans l’est de l’Allemagne, le 1ᵉʳ mai 2024. JENS SCHLUETER / AFP
Qu’ont appris les autorités chinoises sur le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) ? La question est au cœur du procès qui s’ouvre, mardi 5 août, devant le tribunal régional supérieur de Dresde (Saxe). L’accusé : un ex-collaborateur de l’ancien eurodéputé Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD aux élections européennes de 2024, aujourd’hui membre du Bundestag. La mise en lumière des informations transmises à Pékin par cet ancien assistant parlementaire de double nationalité allemande et chinoise pourrait faire entrer l’AfD, arrivé deuxième aux législatives allemandes du 23 février avec près de 21 % des voix, dans une nouvelle zone de turbulences.
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Luttes intestines à l’intérieur du parti, vie privée de ses dirigeants, pots-de-vin… De 2019 à 2024, Jian G. aurait transmis tout ce qu’il savait, lisait et entendait sur l’AfD aux services de renseignements chinois, allant jusqu’à leur fournir des documents du Parlement européen jugés « sensibles ». Depuis son arrestation en avril 2024, les enquêteurs allemands ont auditionné plusieurs élus de l’AfD. Tous ont accusé Jiang G. d’avoir propagé de fausses informations – une « compilation de rumeurs (…) n’ayant rien à voir avec la réalité », a lui-même déclaré Maximilian Krah.
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