Après les très bonnes qualifications d’Aston Martin sur la grille de départ du Grand Prix de Hongrie, Fernando Alonso conservait le mince espoir de terminer la course comme l’équipe l’avait commencée : dans le top 10. Néanmoins, l’Espagnol ne s’attendait pas à ce que les deux AMR25 terminent dans les points, battant une Red Bull, une Mercedes et une Ferrari

Bien que les déboires de Kimi Antonelli et de Lewis Hamilton lors des qualifications aient beaucoup joué dans leur mauvais résultat du dimanche au Hungaroring, et que Red Bull s’est tiré une balle dans le pied avec une stratégie qui n’a pas été maximisée, le fait est que Fernando Alonso et Lance Stroll ont terminé devant eux, cinquième et septième de la course, inscrivant 16 points d’une traite pour leur écurie. 

« Je pense qu’on ne pouvait pas faire mieux que ça », a déclaré le double champion du monde au sujet de sa course. « On m’a dit que les deux McLaren étaient très proches à un moment, [le résultat] aurait été encore mieux [si elles s’étaient accrochées], mais ça ne s’est pas produit. Mais bon, en dehors de ça, je pense qu’on a maximisé la performance de la voiture hier en qualifs et aujourd’hui en course. »

« On ne pouvait pas faire grand-chose de plus. La plus grande menace, c’était [Max] Verstappen qui faisait deux arrêts, mais il a eu du trafic, et à la fin, on était un peu plus tranquilles. »

Le bon côté, c’est qu’on était compétitifs et rapides. Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’on ne sait pas pourquoi.

Fernando Alonso (Aston Martin).

Fernando Alonso (Aston Martin).

Photo de: James Sutton / Formula 1 / Formula Motorsport Ltd via Getty Images

Cette solide performance est d’autant plus surprenante quand on se rappelle qu’une semaine plus tôt, les deux pilotes avaient conclu le Grand Prix de Belgique 14e et 17e après avoir signé les deux derniers temps des qualifications. Mais alors, d’où vient ce regain de performance ? Eh bien, c’est là tout le problème, Aston Martin n’en sait rien. 

« [Ce résultat] est une surprise, clairement, mais une belle surprise », a ajouté Alonso. « Le bon côté, c’est qu’on était compétitifs et rapides. Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’on ne sait pas pourquoi. On va avoir besoin de cette semaine à l’usine pour analyser exactement quelles sont les différences entre Spa et la Hongrie, ce qui a changé sur la voiture, les réglages, les éléments aéro qu’on a utilisés. »

Alors que le développement de sa monoplace était l’une de ses grosses faiblesses, Aston Martin se montrant souvent incapable de faire fonctionner ses évolutions, l’écurie semble avoir bien progressé dans ce domaine. Que ce soit pour le nouveau plancher introduit à Silverstone ou le nouvel aileron avant apporté à Spa, elle ne voit que du vert sur ses écrans. 

« Le principal changement pour nous [en Hongrie], c’était l’aileron avant, qui était nouveau ce week-end », a expliqué Alonso. « Si cet aileron nous donne autant de performance, c’est une très bonne nouvelle, mais il faut encore le confirmer […] Comme je l’ai dit hier, le bon point, c’est que tout ce qu’on apporte en piste donne exactement ce que la soufflerie promettait. La corrélation est très bonne, donc quoi qu’on monte sur la voiture un week-end donné, on sait ce qu’elle va produire. »

Je ne vais pas mentir, j’étais inquiet pour la deuxième partie de saison. On était un peu démotivés.

Fernando Alonso avec Lawrence Stroll, PDG d'Aston Martin.

Fernando Alonso avec Lawrence Stroll, PDG d’Aston Martin.

Photo de: Zak Mauger / LAT Images via Getty Images

Alors que Fernando Alonso et Aston Martin cumulent six entrées dans les points lors des sept dernières courses, terminant notamment cette première partie de saison de la meilleure des manières, l’espoir renaît forcément au sein de l’équipe après des premiers mois 2025 compliqués.

« Oui, clairement », a répondu le double champion du monde. « C’est un gros changement en une semaine, un grand tournant après Spa. Je ne vais pas mentir, j’étais inquiet pour la deuxième partie de saison. On était un peu démotivés, tout le monde dans l’équipe, et ces sept derniers jours ont tout changé, à 180 degrés. Maintenant, on a hâte de disputer les dix dernières courses, même si on a encore du travail pour comprendre pourquoi on a été aussi compétitifs ici. »

Propos recueillis par Oleg Karpov

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