ENTRETIEN – La séquence politique, humiliante pour l’Europe, à laquelle nous avons assisté le 27 juillet montre qu’Ursula von der Leyen semble ignorer que nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celles des prédateurs, analyse l’écrivain*. Et tous les dirigeants qui ne comprennent pas ce bouleversement sont voués à la marginalisation.
*Écrivain et politologue, Giuliano da Empoli enseigne à Sciences Po Paris. Ancien adjoint au maire de Florence, il a été le conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi. Son premier roman, « Le Mage du Kremlin » (Gallimard), a été un phénomène d’édition et a remporté le grand prix du roman de l’Académie française. Son dernier livre, « L’Heure des prédateurs » (Gallimard) est un récit crépusculaire sur les fracas politiques et géostratégiques en cours.
LE FIGARO – Nombre de commentateurs ont tenté d’atténuer les conséquences de l’accord conclu entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, en expliquant qu’il n’aurait in fine que peu de conséquences sur notre économie. En se concentrant sur la dimension économique, ne passe-t-on pas à côté du caractère politique de ce texte et de la défaite profonde que l’annonce des droits de douane nous inflige ?
GIULIANO DA EMPOLI – Réduire cet accord à sa dimension économique serait une erreur. La partie avec Trump s’est jouée…
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