Dans le salon de la suite principale, un canapé de Giorgio Montani et une table basse de Gabriella Crespi. Le luminaire monumental Poliedri en verre de Murano a été réalisé par Carlo Scarpa (Venini) et provient d’un théâtre de St. Paul, dans le Minnesota.© Réalisation Sarah de Beaumont assistée de Noelann Bourgade, photo Matthieu Salvaing
Une affiche qui se trouvait dans l’appartement de ses parents lorsqu’il était enfant est accrochée au mur. « Tout est étudié pour être ni trop minimaliste, ni trop maximaliste. J’aime cet équilibre entre l’Afrique, l’Europe, l’afrofuturisme et les pièces midcentury, des éléments à la fois glamour et brutalistes. » Des éléments comme le portrait emblématique de Marilyn Monroe par Richard Avedon, posé sur une console Ambiguità de Lella et Massimo Vignelli, adjacente au palier de l’étage. Ou encore le canapé Terrazza des années 1970 en cuir beurré, conçu par Ubald Klug, dans le Lounge – la salle de projection souterraine –, face à une table basse exubérante en laiton et acier poli, dont le centre est rotatif.
Dans le salon, Lenny Kravitz est allongé sur un canapé Terrazza d’Ubald Klug (de Sede). Devant, une table basse avec centre rotatif de Massimo Papiri et une chaise 1705 de Warren Platner ( Knoll). Au mur, un portrait de Mick Jagger par Andy Warhol. Devant, une lampe Gold Gun de Philippe Starck.© Réalisation Sarah de Beaumont assistée de Noelann Bourgade, photo Matthieu Salvaing / Grooming par Angloma avec des produits YSL Beauty ; © 2025 The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, INC., Licensed by Artists Rights Society (ARS), New York
Un bar clandestin caché au sous-sol…
Les souvenirs de la famille et des amis restent toujours présents, tels des memento mori : le portrait de sa marraine Diahann Carroll dans la bibliothèque, les photos publicitaires en noir et blanc encadrées de sa mère dans une pièce attenante au grand salon, ou encore la veste en cuir encadrée de Miles Davis dans la galerie du sous-sol. Dans la salle à manger, le magnifique portrait d’Albert Roker, son grand-père, pris par Ruven Afanador, trône au-dessus du buffet Sculpted Front conçu par le designer Paul Evans. La pièce signature est la Chaufferie de deux étages, située dans les profondeurs les plus sombres de la maison, où l’artiste a créé une sorte de bar clandestin, avec de vieilles tables de bistrot françaises provenant des puces de Saint-Ouen, une boule à facettes allemande des années 1940 dénichée à Los Angeles, une grille de voiture chromée ornementale encastrée dans le mur de briques, et « un excellent système de sonorisation. Ma fille organise beaucoup de soirées ici. », précise-t-il. Désormais surnommée l’Hôtel de Roxie, du nom de sa mère, cette maison incarne clairement la philosophie du musicien en matière de design. « Maintenant, vous avez saisi la vibe », lance Lenny Kravitz en souriant.
Adaptation Sandra Proutry-Skrzypek