A. SAGE-MORRIS / AFP
La fumée de l’incendie Dragon Bravo sur la rive nord du parc national du Grand Canyon, en Arizona, le 30 juillet 2025.
ÉTATS-UNIS – C’est déjà le plus gros incendie de l’année aux États-Unis, dans un des lieux les plus iconiques du pays. Le Grand Canyon, parmi les parcs naturels de l’Ouest américain les plus connus au monde, est depuis un mois la proie d’un incendie hors de contrôle, le « Dragon Bravo Fire », qui a déjà ravagé près de 50 000 hectares. En pleine saison touristique, il a contraint les autorités à fermer sa rive nord, qui concentre d’ordinaire 10 % des visites.
Tout avait commencé le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Ce jour-là, la foudre a déclenché les premiers feux, qui sont aujourd’hui combattus jour et nuit, sur terre et dans les airs, par plus d’un millier de pompiers.
« En dépit d’une humidité à un taux très faible de 4 %, (les pompiers) sont parvenus à maîtriser la croissance de l’incendie », a indiqué lundi 4 août dans un communiqué le commandement des soldats du feu de l’État de l’Arizona.
Selon le site gouvernemental InciWeb, qui surveille les incendies dans tout le pays, le « Dragon Bravo Fire », qualifié de « méga feu », n’est contenu qu’à 13 % et risque de s’étendre dans les prochains jours en raison d’un temps très sec et très chaud en Arizona.
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Lire la Vidéo Un hôtel mythique du parc parti en fumée
Le parc du Grand Canyon, visité chaque année par 4,5 millions de touristes américains et étrangers, avait fermé mi-juillet sa rive nord (North Rim) pour le reste de la saison, c’est-à-dire jusqu’au 15 octobre. La rive sud (South Rim) du Grand Canyon, préférée par 90 % des visiteurs, reste, elle, encore accessible.
Les autorités du parc, où une impressionnante colonne de fumée surplombe depuis un mois l’immense gorge rougeoyante creusée par le fleuve Colorado, avaient fait évacuer en juillet un demi-millier de touristes et employés.
Le « Dragon Bravo Fire » n’a pour le moment fait aucune victime mais a détruit selon les autorités « entre 50 et 80 infrastructures » sur la rive nord, dont le seul hôtel de la zone, Grand Canyon Lodge, un bâtiment mythique des années 1930 avec une vue à couper le souffle sur l’immense site naturel. Le centre d’accueil des visiteurs sur la rive nord est aussi parti en fumée.
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Sur l’intégralité de juillet, un pluviomètre dans le parc a mesuré environ 2,5 cm de pluie, tombée en très grande partie au début du mois. C’est deux fois moins que la normale à cette époque de l’année.
Malgré toutes ces données peu encourageantes pour voir arriver un possible épilogue à ce gigantesque incendie, un météorologue au bureau du National Weather Service à Flagstaff, en Arizona, veut tendre vers l’optimisme. « Jusqu’à présent, la mousson n’a été présente que par intermittence », indique Benjamin Peterson auprès du New York Times. « Elle pourrait être retardée, et nous pourrions la rattraper. Les modèles à plus long terme ne le confirment pas vraiment, mais il suffit d’une ou deux semaines très pluvieuses pour inverser la tendance », veut-il croire.
La gestion des incendies est cette année un sujet d’autant plus sensible dans l’Ouest américain que le président Donald Trump a imposé d’importantes coupes budgétaires et des licenciements à l’agence chargée des forêts, à l’agence en charge de l’observation océanique et atmosphérique (NOAA) et à la Fema, l’agence fédérale de gestion des catastrophes.