Par
Ivan CAPECCHI
Publié le
5 août 2025 à 15h48
Dans un post publié ce mardi sur Facebook, le maire LR de Colmar, Éric Straumann, n’a pas résisté à l’envie de glisser une petite pique à ses voisins strasbourgeois. En juxtaposant deux photos – à gauche, la cathédrale de Strasbourg entourée d’arbres artificiels installés dans le cadre du grand spectacle de l’été 2025 (un spectacle qui divise) ; à droite, la cathédrale de Colmar et sa végétation bien réelle – l’élu colmarien ironise : « À entendre certains écologistes colmariens me faire la leçon en boucle, je finis par me dire qu’on a peut-être trop bien réussi notre politique de végétalisation… ».
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Que faut-il comprendre ? Que la politique strasbourgeoise en matière de végétalisation serait aussi artificielle que les arbres qui peuplent la place du Château ? Regardons les faits.
Plan Canopée, végétalisation des cours d’écoles et prairies en ville…
En 2020, la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, lançait le plan Canopée, lequel vise la plantation de 10 000 arbres d’ici 2030 afin d’augmenter l’indice de canopée de la ville, un indice défini comme la surface d’ombre au sol que procurent les arbres sur un territoire donné. Selon un bilan fourni par la mairie en mai dernier, 5 589 nouveaux arbres ont déjà été plantés.
À côté de ça, la maire de Strasbourg a débitumé un certain nombre d’espaces publics (rues, places, places de stationnement) au profit de plantations, de même que végétalisé des cours d’école et créé des microforêts.
Plus récemment, la Ville de Strasbourg a annoncé son souhait de développer des « prairies en ville » – des espaces volontairement moins entretenus mais plus favorables à la biodiversité – tandis que l’Eurométropole a dévoilé une nouvelle prime pour inciter les particuliers à végétaliser leur cour, toiture ou façade.
Et du côté de Colmar, ça donne quoi ?
Pour savoir maintenant ce qui a été fait du côté de Colmar, tournons-nous vers le magazine municipal Le Point colmarien qui, en septembre 2023, dressait un bilan de mi-mandat.
Plusieurs axes sont évoqués : la transformation d’espaces urbains minéraux en zones végétalisées, comme le réaménagement des abords de la cathédrale avec l’introduction de 54 arbres et plus de 7 600 plantes ; la création de « cours Oasis » dans les écoles pour lutter contre les îlots de chaleur ; le maintien du label « Ville Fleurie – 4 fleurs » et l’obtention de la prestigieuse Fleur d’Or ; ou encore l’incitation à la participation citoyenne à travers un concours annuel d’embellissement et de végétalisation.
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