Par
Ugo Maillard
Publié le
5 août 2025 à 16h42
À qui la faute ? Dans les prochains mois, un immense hôtel de police va sortir de terre dans le centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes). Un projet évoqué depuis des années qui doit grandement améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre où seront notamment réunis les effectifs des polices nationale municipale. La date de livraison était initialement fixée à la fin d’année 2025. Lors d’une visite de chantier menée par le maire Christian Estrosi, en ce mois d’août, une annonce est venue bousculer le calendrier.
L’hôtel des polices de Nice sera prêt à accueillir les fonctionnaires de police au mois d’octobre 2026, soit avec 10 mois de retard.
Depuis cette information, une bataille s’est engagée entre la mairie de Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes quant à la responsabilité du retard.
Un projet à 243 millions d’euros
Le projet titanesque de nouveau commissariat de police est chiffré à 243 millions d’euros, dont 173,5 millions payés par l’État.
Aujourd’hui, près de 400 ouvriers travaillent sur le chantier de cet hôtel de police situé au niveau de la rue de l’hôtel des Postes, au cœur de Nice.
Cliquez ici pour visualiser le contenu
Le futur hôtel des polices prendra la place de l’hôpital Saint-Roch, au centre-ville de Nice. (©CBL / Actu Nice)
Les travaux dans l’ancien bâtiment de l’hôpital Saint-Roch doivent permettre d’accueillir plus de 2 000 policiers, dans des locaux de près de 4 000 m².
Un problème de financement ?
Lors de cette visite de chantier du vendredi 1ᵉʳ août 2025, Christian Estrosi a justifié le retard du chantier à cause du « contexte budgétaire et politique ». Comprenez, les financements de l’État, majoritaires dans le projet, sont responsables de ce délai supplémentaire.
La réaction du préfet des Alpes-Maritimes a été immédiate. « L’implantation et la communication sur les services de la police nationale relèvent strictement de l’État et, dans le département des Alpes-Maritimes, du préfet. De plus, les services de police ne sauraient faire l’objet d’aucune instrumentalisation politique, et l’État y veillera », explique le représentant auprès de Nice-Presse.
« La situation budgétaire de l’État n’affecte en rien ce chantier dont les crédits ont été alloués depuis plusieurs années », appuie Laurent Hottiaux, préfet des Alpes-Maritimes.
Le maire de Nice contre-attaque
Par le biais de son compte X, Christian Estrosi a répondu à la réponse du préfet. « Je le (NDLR : le projet d’hôtel de police) porte depuis plus de 10 ans pour les Niçois, qui ne sauraient être les banquiers de l’État, comme le démontre le document joint ».
« Par ailleurs, l’absence actuelle d’un chef de projet désigné freine son bon déroulement. Avec tout mon respect, Monsieur le Préfet, il s’agit là d’éléments factuels », conclut le maire de Nice.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.