C’est un projet aussi ambitieux que polémique qui bruisse dans les coulisses du rugby mondial.

Plusieurs géants de l’investissement sportif, bien connus pour leur implication dans le football européen, plancheraient sur la création d’une compétition révolutionnaire qui pourrait bouleverser l’équilibre des compétitions existantes.

À l’origine de cette initiative baptisée R360, des acteurs majeurs comme la famille Glazer (Manchester United), le Fenway Sports Group (Liverpool) ou encore Red Bull.

Leur objectif ? Lancer une ligue fermée rassemblant douze franchises réparties stratégiquement sur les principaux continents, avec un casting digne des plus grandes affiches du rugby mondial.

Plus de 200 joueurs figureraient sur leurs tablettes, parmi lesquels deux figures emblématiques du rugby français : Antoine Dupont et Romain Ntamack.

La perspective de voir ces cadres du Stade Toulousain quitter le Top 14 pour rejoindre un circuit privé provoque déjà des sueurs froides dans l’Hexagone.

Le projet, qui s’apparente à une Super League version rugby, entend s’affranchir des compétitions nationales et des contraintes liées aux sélections. Un choix radical qui impliquerait, pour les joueurs concernés, de faire une croix sur leurs carrières internationales.

Mais ce rêve d’élite mondiale se heurte à des obstacles de taille. En France notamment, où le Top 14 jouit d’une forte attractivité sportive et financière, l’idée d’une hémorragie de talents vers une ligue privée soulève de nombreuses inquiétudes.

Le modèle économique, la fidélité aux clubs historiques et l’attachement au maillot tricolore font office de remparts puissants contre ce type d’initiatives.

Si la proposition semble encore lointaine, elle révèle en creux une tension croissante entre la logique marchande et l’héritage institutionnel du rugby.

Et dans ce bras de fer à venir, l’avenir de certaines stars pourrait bien symboliser un tournant majeur pour l’histoire de ce sport.