Il est au cœur d’un débat technique qui en dit long sur la complexité du poste de pilier dans le rugby moderne.
Paul Mallez, encore peu expérimenté en Top 14, se retrouve déjà confronté à un dilemme de positionnement entre ses deux références : le XV de France et le Stade Toulousain. Un test grandeur nature qui pourrait bien définir son avenir.
Galthié le veut à gauche
En Nouvelle-Zélande, lors de la dernière tournée estivale, Fabien Galthié n’a pas tergiversé. Paul Mallez, malgré son profil de droitier, a systématiquement été utilisé côté gauche de la mêlée.
Le sélectionneur n’a d’ailleurs pas laissé place au doute :
« Son avenir international est à gauche, clairement ».
Un choix assumé, qui témoigne d’un projet à long terme avec ce jeune pilier.
Toulouse garde le cap à droite
Du côté de son club, le plan est bien différent. À Toulouse, où la polyvalence est souvent une richesse, Paul Mallez est surtout considéré comme une solution prioritaire au poste de pilier droit.
« Ce sera à lui de décider de la suite mais dans notre effectif, on le compte en tant que pilier droit avec une polyvalence à gauche », explique Virgile Lacombe via Midi Olympique. « Il travaillera principalement à droite en continuant de s’entraîner à gauche. On a eu tellement de blessures sur ces postes depuis deux ans. On sait que ça peut rendre service », ajoute-t-il.
Une saison charnière pour s’imposer
Paul Mallez n’a pas encore trouvé la pleine mesure de son potentiel. Mais la saison à venir pourrait bien tout changer. Avec un effectif toulousain souvent confronté à des absences en première ligne, son profil complet et adaptable devient une réelle opportunité pour le staff.
« Je pense que Paul a les capacités pour montrer qu’il a sa place. Sa présence va créer un peu plus d’émulation et c’est une très bonne chose après deux années où on a manqué de piliers droits disponibles », souligne encore Lacombe.
Face à des concurrents solides comme Aldegheri, Merkler ou Colombe, Mallez va devoir s’imposer par son volume, sa constance et sa capacité à répondre présent des deux côtés de la mêlée. Reste à savoir si le club et la sélection finiront par se rejoindre sur son poste… ou si c’est le joueur lui-même qui tranchera, ballon en main.