Parue dans Nature Communications, la première, qui a été menée par une équipe de l’Institut Pasteur, démontre la persistance du virus à long terme dans le tronc cérébral de hamsters, altérant l’expression de gènes liés à la neurotransmission, la neuroinflammation et aux processus neurodégénératifs. « Des troubles comportementaux comparables à ceux des patients humains y sont observés », font remarquer les associations.

Quant à la seconde étude, publiée dans Science Translational Medicine et menée par des chercheurs de Harvard, elle montre que le larazotide, administré à des enfants atteints de MIS-C post-Covid, accélère l’élimination de la protéine Spike circulante, atténue les symptômes et favorise un retour plus rapide à la vie quotidienne.

Pour les associations en question, « ces publications renforcent l’urgence de développer et de déployer des antiviraux ciblant cette charge virale circulante et tissulaire ».

Profil, symptômes, suivi: où en est-on aujourd’hui avec le Covid long qui touche au moins 65 millions de personnes?Accélérer les essais cliniques

Suite à ces avancées, Long Covid Belgium et Not Recovered Belgium appellent les autorités sanitaires belges et européennes à « financer et accélérer les essais cliniques sur les antiviraux, immunomodulateurs et autres thérapeutiques ciblant la persistance virale ; assurer un accès compassionnel ou élargi aux antiviraux existants pour les patients Covid long, comme cela se pratique pour d’autres pathologies virales chroniques ; revoir d’urgence les recommandations de prise en charge qui cantonnent les patients à des approches purement rééducatives, en dépit des preuves biologiques désormais solides et reconnaître le Covid long comme une condition à haut risque en cas d’infection covid, qui implique un accès aux traitements du Covid (traitement ambulatoire ou anticorps monoclonaux) ».

« Avant cette infection, je travaillais 12 heures par jour, j’étais en pleine forme, jamais malade. Du jour au lendemain, tout a basculé »

Les associations tiennent aussi à attirer l’attention sur le fait que « l’abandon des mesures de prévention alimente une crise sanitaire et économique majeure. Chaque vague infectieuse génère des milliers de nouveaux cas de COVID long, tandis que les études internationales révèlent une hausse alarmante des maladies chroniques, neurodégénératives et oncologiques dans les populations exposées ».

Pour ces personnes concernées par le Covid long, « il est temps de sortir du déni. Il est inacceptable qu’en 2025, des patients y soient encore confrontés, alors que la littérature scientifique démontre la persistance virale, l’inflammation chronique et les dommages tissulaires ».

« Le Covid long, ce n’est pas dans la tête » : deux chercheurs belges démontrent la capacité du coronavirus à se répliquer dans l’organisme