L’étude révèle qu’avoir un premier smartphone avant l’âge de 13 ans est associée à des pensées suicidaires, de l’agressivité, du détachement de la réalité, des hallucinations ou encore une faible estime de soi. Les scores de bien-être global (Mind Health Quotient, MHQ) étaient en moyenne plus faibles, passant d’une moyenne de 30 pour un premier smartphone à 13 ans à seulement 1 pour un premier accès dès l’âge de 5 ans.

Chez les jeunes femmes, le taux de pensées suicidaires à l’âge adulte est d’ailleurs significativement plus élevé.

Risque de cyberharcèlement, de mauvaise qualité de sommeil…

L’impact du smartphone à un plus jeune âge ne serait en effet pas à sous-estimer, d’après les chercheurs. Et ces effets négatifs se renforceraient encore au début de l’âge adulte en cas de mauvaise qualité de sommeil, de cyberharcèlement, ou des relations familiales moins bonnes. L’accès trop jeune à la pornographie, aux images deepfake et à des images violentes ou des idéologies extrêmes est également pointé par l’étude. Particulièrement, c’est l’inscription sur les réseaux sociaux qui générerait le plus d’effets négatifs, revient-il des données étudiées.

Porter ce type de lunettes, que s’arrachent les Belges, n’est pas forcément une bonne idée : « Cela peut dégrader la vision »

Pour prévenir ces conséquences négatives sur l’âge adulte, les scientifiques mettent en avant plusieurs solutions. Ils suggèrent notamment d’interdire l’accès aux smartphones et aux réseaux sociaux avant l’âge de 13 ans, et ce de façon globale pour ne pas culpabiliser les parents (et leurs enfants qui devront respecter la décision) individuellement.

Cette position avait déjà fait écho dans le débat public en Belgique. Tant la ministre des Médias Jacqueline Galant (MR) que celle du Numérique Vanessa Matz (Les Engagés) ont évoqué leur volonté de restreindre plus fortement l’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs.