Une coulée de boue meurtrière a touché mardi la localité de Dharali, en Inde.

UTTARAKHAND POLICE / HANDOUT / Anadolu via AFP

Une coulée de boue meurtrière a touché mardi la localité de Dharali, en Inde.

INDE – Un « signal d’alarme » des effets du réchauffement climatique. Cent personnes sont portées disparues, quatre ont péri et des immeubles ont été détruits après une coulée de boue massive dans une localité indienne de l’Himalaya touchée par des crues subites.

« La situation est grave », a déclaré Sanjay Seth, ministre d’État de la Défense indien, à l’agence de presse Press Trust of India (PTI). « Nous avons reçu des informations faisant état de quatre décès et environ cent personnes portées disparues. Nous prions pour leur sécurité », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Narendra Modi a exprimé ses condoléances dans un communiqué, assurant que « tout est mis en oeuvre pour apporter de l’aide ».

Des vidéos diffusées par les médias indiens montrent des torrents d’eaux boueuses emporter des immeubles d’habitation à Dharali, un lieu touristique de l’État d’Uttarakhand, au nord du pays. On y voit plusieurs personnes en train de courir avant d’être englouties par des vagues sombres encombrées de débris détruisant des bâtiments entiers.

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Lire la Vidéo « Cocktail mortel »

L’armée indienne a indiqué que 150 militaires, dépêchés à Dharali, avaient contribué à secourir une vingtaine de personnes ayant survécu à la coulée de boue. « Un énorme glissement de terrain a frappé Dharali… Déclenchant un flot soudain d’eau et de débris », a indiqué l’armée.

Une grande partie de la ville a été submergée, et par endroits, la boue a atteint les toits des maisons. « Les efforts de recherche et de sauvetage sont en cours, et tous les moyens disponibles déployés pour localiser et évacuer les personnes toujours prises au piège », a déclaré le porte-parole de l’armée Suneel Bartwal.

Le chef du gouvernement régional Pushkar Singh Dhami a précisé que l’inondation était due à des précipitations soudaines et intenses. Les services météorologiques indiens avaient émis une alerte en raison de fortes pluies dans l’Uttarakhand, précisant avoir enregistré 21 cm de précipitations dans des zones isolées de cet État.

Les inondations meurtrières et les glissements de terrain sont courants lors de la saison de la mousson de juin à septembre en Inde. Les experts affirment que le changement climatique accroît leur intensité et leur fréquence.

« Ces pertes dévastatrice (…) doivent être notre ultime signal d’alarme », a déclaré le militant Harjeet Singh, de la Satat Sampada Climate Foundation, à New Delhi. « Le réchauffement climatique intensifie nos moussons avec des pluies extrêmes, tandis que sur le terrain, nos politiques de déforestation des collines, de construction non-scientifiques et non durables et d’étouffement des rivières au nom d’un prétendu +développement+ détruisent nos défenses naturelles », selon lui. « Cette tragédie est un cocktail mortel », soutient-il.

L’agence météorologique des Nations unies (OMM) indiquait l’année dernière que les inondations et sécheresses de plus en plus intenses sont « un signal d’alarme » de ce qui attend les populations à l’heure du changement climatique, qui rend le cycle de l’eau de la planète plus imprévisible.