En dix ans, le paysage des transports longue distance en France a profondément changé.

Depuis la libéralisation du marché du bus en 2015 sur impulsion d’un certain Emmanuel Macron alors ministre de l’Economie, les opérateurs ont multiplié les liaisons et les voyageurs ont répondu présent. BlaBlaCar Bus, acteur principal du secteur en France, a choisi de marquer cet anniversaire en publiant un bilan détaillé de ses lignes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Et pour Lyon, le constat est sans appel : la capitale des Gaules est la première destination régionale en termes de fréquentation. Depuis 2019, date du rachat de Ouibus par BlaBlaCar, près de 2,5 millions de passagers ont été débarqués à la gare routière de Perrache, soit l’équivalent de cinq fois la population lyonnaise, et dont les 2/3 ont moins de 35 ans.

Cette performance s’explique par le rôle central de Lyon dans le maillage national et européen du réseau : la ville est un carrefour stratégique, à la croisée des grands axes reliant la France à l’Italie, la Suisse ou encore l’Espagne. Rares sont les bus reliant des capitales européennes entre elles qui ne passent pas par Lyon.

Grenoble et Annecy complètent le podium régional des « Cars Macron » avec respectivement 1 million et 400 000 voyageurs débarqués.

Reste à savoir si prendre ces bus à Lyon sera toujours autant prisé dans les prochaines années. Face aux importants travaux à Perrache, la gare routière lyonnaise déménagera en novembre prochain au Palais des Sports de Gerland. Flixbus, BlaBlaCar Bus et autres Alsa, qui représentent 150 à 250 cars chaque jour à Lyon, devront s’y rendre, tout comme les voyageurs.

Une étape provisoire avant un nouveau déménagement, définitif cette fois, à Vénissieux. A l’horizon 2030, il faudra prendre son bus au Grand Parilly, sur un site qui doit être réalisé à proximité de la station de métro éponyme.