Des « armes miracles »

Dès lors, les Alliés savent qu’ils ont gagné la course à la bombe atomique. Auparavant, les annonces d’Adolf Hitler annonçant des « armes miracles » avaient en effet suscité de grandes inquiétudes, les recherches en matière de physique nucléaire en étant quasiment au même point aux États-Unis, en Italie, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni. Les hommes de l’opération Alsos ont donc pour mission de débusquer des éléments permettant de connaître l’avancée technologique allemande en la matière. En Italie, le colonel Pash et ses hommes trouvent peu d’éléments. À l’issue du Débarquement du 6 juin 1944, ils mettent la main sur un synchrotron au Collège de France à Paris. Surtout, ils savent dès lors que Strasbourg est un « lieu d’importance » pour les nazis sur le chemin de la bombe. Les physiciens Rudolf Fleischmann et Carl Friedrich von Weizsäcker, professeurs à la Reichsuniversität, y sont partie prenante du “projet Uranium” du IIIe Reich.

La course était gagnée, oui. L’Allemagne était à terre, le Japon exsangue. Des scientifiques envoyèrent une pétition au président américain Truman pour que cessent les recherches sur la bombe. D’autres poussèrent dans l’autre sens. On connaît la suite.