Le gouvernement américain met fin à un demi-milliard de dollars de financements dédiés à cette technologie médicale, suscitant inquiétudes et débats.
L’administration américaine a décidé de suspendre son soutien financier à plusieurs projets de vaccins utilisant la technologie de l’ARN messager. Cette annonce, formulée par le ministre de la Santé, marque un revirement dans la politique de recherche biomédicale du pays. Les fonds concernés, estimés à près de 500 millions de dollars, étaient initialement destinés à des programmes ciblant des maladies comme la grippe aviaire ou porcine, portés par des laboratoires de renom tels que Moderna, Pfizer ou Sanofi.
Selon les déclarations officielles, cette décision s’appuierait sur une évaluation critique de l’efficacité de ces vaccins contre les infections respiratoires. Le ministre a également évoqué des préoccupations quant à leur innocuité, sans toutefois fournir d’éléments précis étayant ces affirmations. Les crédits annulés provenaient principalement de la Barda, l’agence fédérale en charge de la préparation aux crises sanitaires, tandis que les budgets gérés par d’autres instances demeurent intacts.
Cette orientation intervient dans un contexte polémique, le ministre de la Santé étant connu pour ses prises de position critiques envers la vaccination. Depuis sa nomination, il œuvre à une révision en profondeur des stratégies sanitaires américaines. Pourtant, l’ARN messager représente l’une des avancées majeures de la médecine contemporaine, ayant permis une riposte rapide face à la pandémie de Covid-19. Son utilisation suscite néanmoins des résistances, alimentées par des discours remettant en cause son utilité ou sa sécurité.
La communauté scientifique observe avec attention les conséquences potentielles de ce retrait financier, alors que cette technologie ouvre des perspectives prometteuses, notamment dans le domaine de l’oncologie. Les réactions internationales, notamment en Europe, se font déjà sentir, certains redoutant un ralentissement des innovations thérapeutiques.