l’essentiel
Le département du Lot ne figure pas parmi les terres de golf les plus connues de l’Hexagone. Pourtant, entre tourisme vert et sport de plein air, les parcours locaux attirent leur lot d’adeptes, locaux comme vacanciers.
Le Lot compte aujourd’hui deux principaux parcours de golf sur son territoire : celui du Souillac Golf & Country Club, sur les hauteurs de Lachapelle-Auzac, et celui du château de Montal, à proximité de Saint-Céré. Le premier s’inscrit dans le cadre d’un complexe touristique mêlant hébergements, restauration et services annexes. Le second, adossé à un site patrimonial classé, est géré par une association, dans une logique plus traditionnelle de club. Deux modèles différents, qui reflètent la diversité de l’offre golfique lotoise.
Une activité à l’année, mais marquée par des saisonnalités
Au Souillac Golf & Country Club, environ 10 000 départs sont comptabilisés chaque année, dont la majorité hors saison estivale. « Les périodes les plus actives pour nous sont mai, juin et septembre », souligne Ludovic Hanks, le directeur du site. Une saisonnalité marquée, en lien avec une clientèle de golfeurs souvent seniors, français ou européens, attirés par le calme et la météo clémente du printemps et de l’automne. Les fortes chaleurs estivales ayant tendance à faire fuir les joueurs.
Un sport encore perçu comme élitiste, qui peine à séduire les jeunes
Malgré des tarifs réduits, des animations et des partenariats avec les écoles, le golf peine à attirer une nouvelle génération de pratiquants. À Souillac, 25 enfants sont inscrits à l’école de golf. « On fait venir des classes pour leur faire découvrir la discipline, mais le bassin de population est limité », souligne Rémy Flatres, chargé de la communication et du marketing. Le frein est aussi culturel : le golf reste perçu comme un sport élitiste. C’est de moins en moins vrai, mais cette image reste un obstacle. Pour tenter d’y remédier, les clubs lotois misent sur une approche plus accessible, loin des codes du luxe, en visant une clientèle plus familiale.
Un public majoritairement local
Contrairement aux idées reçues, les parcours lotois ne vivent pas uniquement du tourisme, loin de là. « Les membres à l’année représentent la majorité des départs », assure Ludovic Hanks. Sur les 220 adhérents du Souillac Golf Club, beaucoup sont des résidents, rejoints en été par des vacanciers venus profiter d’un parcours intégré à leur lieu de séjour. Le golf de Montal, plus modeste, draine également une clientèle régulière du nord du Lot et des départements voisins.
Un attrait touristique secondaire
Le Lot ne rivalise pas avec des destinations comme le Pays basque ou les Landes, où le golf peut constituer en soi une motivation de voyage du fait de la richesse de l’offre disponible sur place. Ici, il s’agit plutôt d’un plus dans un séjour touristique : on vient pour découvrir Rocamadour, le gouffre de Padirac, Sarlat ou Cahors, et on profite d’un parcours à proximité. Le golf devient alors une activité parmi d’autres, au même titre qu’une randonnée ou une visite de village perché.
Une pratique qui se verdit
Face aux enjeux climatiques, les parcours lotois s’adaptent. À Souillac, un nouveau système d’irrigation plus précis a été installé cet hiver, avec le soutien de l’Agence de l’eau. « On n’arrose que les greens et les départs en été, très peu les fairways », insiste le directeur. Le club est également passé au « zéro phyto » et investit dans du matériel plus économe. Une manière de répondre aux critiques sur la consommation en eau et les traitements chimiques, récurrentes dans le débat public.