Un an après nous avoir partagé son regard sur sa première saison en deuxième division européenne, peu de choses — d’après lui — ont changé dans l’organisation du joueur. Pourtant, dans son entourage, les visages n’ont pas tous les mêmes traits que douze mois plus tôt. Pierre-Jean Cassagne a laissé place à Robin Cocq en tant que coach de performance, complétant le travail de longue date avec René Darrieumerlou. Mais surtout, c’est une préparatrice mentale officieuse qui a fait son apparition qui n’est autre que… sa maman. « Je ne la compte pas dans mon staff parce qu’en réalité, on a toujours parlé comme on le fait », simplifie-t-il. La vie, les humeurs, le déballage de sac… entre eux, tous les sujets y passent, hormis celui du golf. « Parce que j’ai plus de recul sur certaines choses, j’arrive plus facilement à parler de sujets profonds. C’est ma confidente », ajoute l’intéressé. D’autant plus que cette dernière a repris ses études pour passer des diplômes de psychologue. Et lorsque ses qualités de mère ne suffisent plus à convaincre son fils, la déformation professionnelle se manifeste déjà : « Elle me dit parfois des choses qu’une mère ne dirait pas, mais toujours avec la forme d’une maman donc ça passe », sourit Oihan avant de poursuivre : « En fait, elle va chercher à savoir l’état dans lequel son fils est, et pas le joueur. Et moi j’adore discuter avec elle, il n’y a pas meilleure personne pour ça parce que, avec mon père et mon frère… il y a plus de pudeur. »

« C’est marrant parce qu’on est totalement opposé, lui et moi, sur ça, compare Lilian, son frère. Lui, il a grandement besoin d’exprimer les choses. » Depuis le début de l’année 2024, l’aîné de la famille Guillamoundeguy accompagne son cadet pour, paradoxalement, le caddeyer. Ce qui devait être une mission de dépannage pour quelques tournois est finalement devenu une vocation. « Il est exceptionnel, il travaille beaucoup pour être à la hauteur », note celui qui complète le binôme. Pour cela, le grand Guillamoundeguy s’est renseigné auprès des meilleurs Tricolores de la fonction, dont Tom Ayling et Samuel Bernard. « On s’est toujours très bien entendu, dévoile Lilian. Et même s’il y a la relation caddie-joueur, il y a toujours celle de frères qui existe. Celle-là nous permet de parler de tout et de rien. »