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Publié le 06/08/2025 21:59

Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min

Incendie meurtrier dans l'Aude : pourquoi est-il si rapide et si violent ?

Incendie meurtrier dans l’Aude : pourquoi est-il si rapide et si violent ?
(France 2)

2min

L’incendie dans l’Aude continue de faire rage mercredi 6 août. Comment les flammes ont-elles pu ravager 16 000 hectares en moins de 24 h ? L’incendie s’est propagé à une vitesse inédite.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Un épais panache de fumée surplombe mercredi 6 août la petite station balnéaire de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), pourtant située à 150 km du feu qui s’est déclaré la veille dans le département voisin de l’Aude, à Ribaute.

Depuis l’espace, à 40 000 km d’altitude, il est possible de voir l’ampleur exceptionnelle de l’incendie, le plus important de l’été. Le feu a progressé très vite. Mardi 5 août, à 20 h, les flammes avaient déjà parcouru près de 2 400 hectares. Trois heures plus tard, le chiffre avait triplé : 7 000 hectares. Mercredi, dans la soirée, ce sont 16 000 hectares qui sont déjà partis en fumée. Les pompiers ont dû lutter contre un feu qui avance à plus de 5 km/heure, une vitesse rarement atteinte, équivalente à celle d’une marche rapide. En cause, ce que l’on appelle un « cocktail explosif ».

« Les rafales de 65 km/h sont un élément déterminant pour la propagation du feu. Et nous avions également une humidité dans l’air très basse, à 25 % et des conditions de température à plus de 35 degrés », détaille Christopje Magny, chef de corps des sapeurs-pompiers de l’Aude.

Autre facteur : les épisodes de sécheresse qui se multiplient dans le département depuis plusieurs années. Les arbustes, comme les pins, sont hautement inflammables et les pare-feu moins nombreux. « L’atténuation de la surface des vignes, avec l’arrachage des vignes dans les vallons des Corbières, fait place à des broussailles, à des friches qui permettent la continuité du feu, d’un massif à un autre », explique Guillaume Trichaud, météorologue spécialiste des feux chez Météo-France.

En réchauffant l’air, l’incendie a généré un pyrocumulus. Il pourrait entraîner des vents imprévisibles et compliquer la tâche des pompiers.