Par
Sandrine Chesnel
Publié le
6 août 2025 à 20h50
Les plus curieux des Eudois et des Eudoises l’ont peut-être déjà noté : la boutique du 49 rue Paul Bignon est à nouveau éclairée depuis le début de l’été. En vitrine, incongrus, des soldats de plomb et des figurines de personnages célèbres s’y alignent entre des pots de verre remplis de poudres colorées. « Ce n’est pas vraiment une boutique, puisque je ne vends rien, c’est plutôt un atelier-centre de logistique », explique le nouveau maître des lieux, Jacques Roussel.
Passion soldats de plomb
Eudois de cœur depuis les années 70, l’artisan à l’allure de père Noël est « tombé » dans les soldats de plomb il y a 40 ans. En 1985, alors spécialisé dans les cadres, il rachète Les Drapeaux de France, une boutique spécialisée dans les figurines et soldat de plomb, installée sous les arcades du Palais Royal, à Paris. Aujourd’hui à la retraite il se partage entre sa boutique parisienne, et Eu, où il possède une maison et où vit sa fille, artiste photographe, qui occupe la boutique juste à côté de la sienne : « C’est à Paris que les amateurs du monde entier viennent acheter mes soldats de plomb et mes figurines, mais ce magasin est bien trop petit et étroit pour que je puisse y assurer la logistique qu’impose mon activité, explique Jacques Roussel. Ici, à Eu, avec tout cet espace, plus un entrepôt ailleurs dans la ville, je vais avoir la place nécessaire pour bricoler, réceptionner les colis, renvoyer les figurines à peindre aux artistes qui travaillent pour nous, organiser des réunions avec le sculpteur avec qui nous développons de nouvelles gammes… c’est idéal ».
Au milieu, un soldat du régiment d’Eu, encadré par des soldats de la seconde guerre mondiale. ©Sandrine ChesnelUn environnement vivant
À 71 ans, toujours très actif, l’artisan apprécie beaucoup ce nouvel environnement de travail : « L’avantage d’une petite ville comme Eu, c’est qu’on peut y emménager en centre-ville pour pas trop cher, rien à voir avec Paris. De plus l’ambiance au Palais royal a beaucoup changé ces dernières années, il n’y a presque plus que des boutiques de mode, et de moins en moins d’artisans, regrette Jacques Roussel. Ici j’apprécie d’être installé dans une rue commerçante, je vois les gens passer, s’arrêter pour regarder la vitrine, il y a de la vie ! ».
Jacques Roussel développe en permanence de nouveaux produits, ici un Guillaume le Conquérant en armure. ©Sandrine Chesnel
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