Par
Rémy Mességué
Publié le
6 août 2025 à 17h07
Recruté en provenance de Toulon cet été, Jules Danglot a rejoint Colomiers en avance, repoussant la fin de ses vacances pour participer au stage de pré-saison avec sa nouvelle équipe. Après finalement deux semaines de repos, le rendez-vous était fixé à l’heure du repas dans la traditionnelle bodega du club après un entraînement collectif. L’occasion pour le nouveau numéro 9 du club à la Colombe de se confier sur son choix de rejoindre Colomiers et la Pro D2 ainsi que ses passions autour du rugby. Interview sans filtre.
Actu : Jules, comment s’est passée cette reprise ?
Jules Danglot : J’ai été un peu plus chanceux que les autres. Je suis arrivé pour le stage à Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), puis je suis reparti deux semaines en vacances. Du coup, c’est une deuxième reprise pour moi, il a fait chaud, mais bon je ne suis pas celui qui souffre le plus de la chaleur.
Ce n’est pas trop compliqué de reprendre puis couper et de nouveau reprendre ?
J.D. : Si, j’ai eu du mal. La séance de physique sur le synthétique m’a fait du mal, mais bon c’est pareil pour tout le monde. Les autres sortent aussi d’une semaine de vacances donc c’est pareil pour tout le monde.
Venons en maintenant à votre choix, pourquoi Colomiers ?
J.D. : À Toulon, cela faisait quatre ans que je faisais des feuilles de match sans forcément beaucoup jouer. En quatre saisons à Toulon, j’ai dû faire à peine 1500 minutes, le total d’un joueur sur une année s’il fait tous les matchs. C’est très peu, donc sans forcément parler de me relancer, j’avais besoin de prendre du plaisir. Si à 23 ans, tu ne prends pas de plaisir quand tu joues c’est ennuyeux. L’idée était vraiment de reprendre du plaisir. Quand j’ai discuté avec la cellule recrutement, ils voulaient que je reste le joueur que je suis, que j’amène mon style de jeu fait de vitesse.
Je le redis, il faut que je retrouve du plaisir à jouer. Même si j’ai passé de superbes moments à Toulon et que je ne regrette absolument rien, ce n’est pas facile de sortir de quatre ans où je n’ai pas beaucoup joué. Donc le but va être d’évacuer cette frustration et de retrouver le plaisir de jouer.
Jules Danglot
1/2 de mêlée de Colomiers
Du coup, on comprend que Colomiers vous correspondait dans le jeu et l’état d’esprit…
J.D. : On a tous vu leur phase retour, dans le jeu cette équipe était très attractive. Pour un joueur comme moi qui prône également ce rugby là, ça me donnait envie et je pense qu’on a vu que ça a bien fonctionné sur la fin de saison dernière et on va essayer de mettre autant de vitesse pour prendre le plus de plaisir. Ça a pesé dans la balance c’est sûr.
Vous nous disiez que physiquement c’est dur mais à l’entraînement vous prenez déjà du plaisir ?
J.D. : Oui oui, on retrouve les repères dans le désordre, dans de longues séquences où c’est dur pour tout le monde. Même s’il fait chaud et qu’on est en difficulté, c’est là qu’il y a le plus d’espace, on s’amuse. Il faut s’accrocher quand même. À la fin avec la chaleur, quand ce sont les dernières séquences, que tout le monde est mort, faut suivre.
En parlant de repère, vous aurez un partenaire de charnière tout jeune, Valentin Delpy…
J.D. : Je n’ai pas encore joué avec lui, j’ai souvent été avec Théo (Giral, l’autre ouvreur NDLR).
Après Valentin c’est un joueur qui aime porter le ballon, il est très fort autour de lui, il sait faire jouer mais à chaque fois qu’il décide d’attaquer c’est souvent la bonne option et il perce.
Vu que j’aime, moi aussi, porter le ballon, il va falloir que je m’adapte peut être un peu plus à lui, que je le mette dans de bonnes conditions parce qu’il est très fort ballon en main. Ça viendra en jouant. De ce que je vois, il aime attaquer la ligne, pour le reste on verra au fur et à mesure de l’année.
Et en tant que numéro 9, il faut aussi appréhender un nouveau paquet d’avants en changeant de club… Celui de Colomiers est plutôt expérimenté…
J.D. : Je trouve que c’est important de garder de l’expérience devant. Le rugby se joue avant tout à ce niveau là. Si nos avants ne sont pas conquérants, derrière on ne peut rien faire. C’était important de garder une ossature avec des anciens. Ça passera par eux, on verra s’ils en ont envie. (rires)
Sur le plan humain, en deux semaines, est-ce qu’il y a des joueurs qui vous ont déjà marqué ?
J.D. : Oui, je ne suis pas là depuis longtemps mais je m’entends bien avec tout le monde. Pour mettre les pièces, il y a Théo (Giral), Vincent (Pinto) et Martin (Dulon). Sur ça ils sont pas mal. Guillaume Tartas est un très gentil garçon, il a beaucoup échangé avec moi pour savoir si j’étais bien installé. Je pourrais citer tout le monde. Quand un groupe vit bien et qu’un mec essaie de s’intégrer de la bonne façon c’est simple aussi…
C’est cet esprit familial qui a aussi fait pencher la balance sur votre décision de venir à Colomiers ?
J.D. : Au sein d’un groupe, l’entente générale est bonne peu importe le club. Après, l’histoire de Colomiers et sa façon de vivre, que ce soit la ville ou le club dans son intégralité, on sent une proximité entre tout le monde, et ça n’existe pas partout. C’est ça qui fait que l’on retrouve ce concept de club très famille.
Formé à Mauguio, passé par Montpellier puis Toulon, la mer ne vous manque pas trop ?
J.D. : On en reparle dans un mois ! (rires) Moi ça va, avec ma peau de rouquin, moins je vois le soleil mieux je me porte. Après, la mer ça fait toujours plaisir. Par contre pour ma chérie qui est Toulonnaise on verra si elle s’adapte bien.
C’est aussi un autre rythme de vie, la banlieue toulousaine…
J.D. : Ah oui, je ne suis pas très citadin. J’habite un peu à l’extérieur de la ville. Je suis allé me balader deux trois fois dans Toulouse, c’est une superbe ville, mais je pensais pas qu’il y avait autant de monde. (rires)
J’aime bien être tranquille et je ne regrette pas ma petite maison en périphérie.
Et en dehors du rugby, vous avez trouvé de quoi vous occuper ?
J.D. : En ce moment, quand je rentre à la maison, je mange et je repars et le soir j’essaie de lutter pour pas faire une sieste trop longue mais en ce moment quand je rentre, je suis KO.
En dehors de ça, je ne suis pas très jeux vidéo, je préfère me retrouver dans un café ou une boulangerie pour jouer aux cartes. Je fais un peu de golf aussi, je ne sais pas si certains jouent un peu ici, mais on se fera une petite équipe.
Cela fait longtemps que vous faites du golf ?
J.D. : En faire c’est un bien grand mot. Je tape la balle pour m’amuser. Je ne suis pas un grand joueur sur les parcours. Je tape les balles sur le practice, ça m’amuse, ça me fait penser à autre chose et après quand je vais sur le parcours, il me faut des balles de réserve quoi ! (rires)
Ça me permet de penser à autre chose, d’évacuer, de m’évader un peu. Je sais qu’il y a des automatismes qui sont bénéfiques pour le rugby au niveau du mouvement de balancier. Mais j’y vais vraiment pour penser à autre chose et prendre du temps pour moi.
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