La mutation la plus frappante concerne le déploiement, actuellement en cours sur les 45 000 foyers du secteur, de contenants gris révolutionnaires dotés de technologie électronique embarquée. Cette innovation permet l’identification précise de chaque récipient et de son propriétaire, selon les explications de Pierre Giraud, élu responsable du secteur déchets. Le calendrier est strict : l’équipement complet doit s’achever avant le 10 août. Au-delà de cette échéance, les anciens récipients ne bénéficieront plus du service de ramassage.
Vers une facturation révolutionnaire
Ces récipients connectés constituent le fondement du futur système de tarification incitative, programmé pour 2026. Le concept bouleverse les habitudes : la facturation se basera non plus sur le poids mais sur la fréquence de présentation des contenants. L’année 2025 constituera une période d’apprentissage sans impact financier, permettant l’adaptation progressive. La première facturation basée sur les « présentations » de 2026 apparaîtra avec la taxe foncière de 2027.
Cette approche novatrice s’accompagne d’une restructuration majeure du ramassage. Depuis janvier, l’ensemble des municipalités de LFA a adopté un rythme bimensuel pour la collecte des résidus non recyclables.
Dans les zones urbaines denses, le ramassage domiciliaire cède la place à des espaces de dépôt collectif, à l’image de Montbrison et Moingt qui comptent déjà 19 emplacements. Innovation supplémentaire : l’accès à ces bornes nécessitera désormais un identifiant personnalisé. La remise de ces identifiants a commencé fin juin, pour un démarrage opérationnel à l’automne.
Des résultats encourageants déjà mesurables
Cette stratégie s’appuie sur des performances déjà tangibles. L’optimisation du recyclage et la récupération des déchets organiques (représentant un tiers des rejets domestiques) ont permis à chaque résident de diminuer sa production de résidus non valorisés de 200 à 164 kg annuellement. Cet engagement collectif a généré une économie de 4 000 tonnes de détritus enfouis sur douze mois, légitimant ainsi l’allègement fiscal. Christophe Bazile, dirigeant de LFA, vise l’objectif ambitieux de 100 kg par habitant et par an, démontrant qu’écologie et économies citoyennes peuvent parfaitement s’harmoniser.