Il a laissé les honneurs du titre de MVP à Franco Massimino. Sans en prendre ombrage. Nik Mujanovic avait déjà assez pris la lumière durant un peu plus de deux heures lors de ce quatrième match face à Tourcoing (3-1) en réalisant une prestation flamboyante dans une ambiance de feu. 28 attaques gagnantes à 65 % d’efficacité, 1 ace, 1 contre gagnant… et une petite erreur sur une relance à dix doigts en fin de troisième set, quand même. Pas de quoi ternir son nouveau statut de chouchou de Lawson-Body acquis en seulement deux sorties, ni son « meilleur match de l’année », comme il le qualifiait. Le premier en atteignant la barre des trente unités.

Le jeune pointu slovène fut « incroyable » pour Dorian Rougeyron, « extraordinaire » pour Dan Lewis et on pourrait rajouter « prodigieux », tant l’adaptation du jeune pointu slovène, débarqué dans la Vienne en tant que joker médical il y a tout petit peu moins d’un mois, est phénoménale. « Mon intégration rapide ? Brett (Walsh) est vraiment un très bon passeur, je n’ai pas eu besoin de beaucoup m’ajuster avec lui, et il y a vraiment des bons mecs ici, c’est ce qui fait que cela n’a pas été difficile pour moi. » Tout paraît d’ailleurs presque facile pour lui, tant il est aérien, puissant, technique, élégant et surtout efficace.

« Nous avons cette confiance mutuelle »

Auteur de 21 unités pour son premier match sous les couleurs poitevines à Saint-Nazaire pour clore la saison régulière, le meilleur marqueur du championnat tourne à près de 27 points de moyenne lors de ce quart de finale face aux Tourquennois (26,5 points). Sans que le block nordiste n’arrive vraiment à trouver la solution pour stopper un joueur qui avait déjà causé des tourments au TLM en championnat, sous le maillot du Paris Volley, avec deux titres de MVP à la clé (21 points et 24 points).

Privé de Bozidar Vucicevic et Chris Byam, qui est revenu depuis, l’Alterna SPVB ne l’a pas recruté pour jouer un mauvais tour aux Nordistes. Seulement pour affirmer ses nouvelles ambitions et rééquilibrer un effectif qui manquait d’une valeur sûre en bout de filet pour faire tomber les ballons depuis le départ de Dusan Nikolic et Earvin Ngapeth.

Ce qu’il fait à merveille, en donnant, en plus, de la confiance à tout un collectif au sein duquel il se sent bien. « Nous sommes très soudés, ensemble nous sommes une très bonne équipe, assurait le jeune Slovène, retenu en sélection nationale pour disputer la prochaine Ligue des nations. Nous avons cette confiance mutuelle et je pense que c’est la raison pour laquelle nous avons su faire ce qu’il fallait pour gagner. On savait que ce serait serré, on n’avait pas forcément en tête que c’était un match à la vie à la mort, on avait surtout envie de jouer ensemble, de nous battre ensemble… » Pendant encore, au moins, un nouveau match vendredi dans le Nord, si ce n’est plus…