« Gaza meurt de faim, ne détournons pas le regard. » L’artiste niçois Toolate, connu pour son street-art engagé, a encore frappé. Cette fois sur une ardoise posée sur la promenade des Anglais.

À la place des plats étoilés servis par l’hôtel Negresco, un « menu famine » était proposé pour le déjeuner, hier. Toolate entendait ainsi dénoncer la famine à Gaza.

Sur les coups de midi, l’artiste est venu afficher le menu. Exit l’ »araignée de mer en effiloché, soupe de tomate glacée et basilic », le « foie gras de canard mi-cuit, condiment pêche, verveine et noix de pécan » ou le « filet de pageot, salade de fenouil à l’orange, sabayon et pistaches torréfiées ».

A la place, « velouté de graviers dans un nuage de poussière », « salade de décombres et ses éclats d’obus fumés » ou encore « boulettes de ciment dans leur jus de sang ». En dessert ? « Parpaing perdu façon gaza. »

« Un menu pour celles et ceux qui ouvrent la bouche tout en fermant les yeux », scande l’artiste, invitant passants et visiteurs à la réflexion, « à laisser la réalité s’inviter là où elle dérange, au cœur du luxe. Gratter là où ça brille trop. »

Sur la carte de Toolate, un QR code redirige vers un appel aux dons à l’Unrwa, organe des Nations unies chargé de répondre aux besoins essentiels des réfugiés.