Voilà un podium qui n’a pas un goût de victoire… Juillet 2025 se classe au troisième rang des mois de juillet les plus chauds jamais mesurés sur Terre, a annoncé ce jeudi l’observatoire européen Copernicus.

« Deux ans après le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, la récente série de records de température mondiale est terminée. Pour l’instant. Mais cela ne signifie pas que le changement climatique s’est arrêté », a souligné le directeur du service.

1,25°C plus chaud

Comme en juin, juillet montre une inflexion : il a été en moyenne 1,25°C plus chaud qu’un mois de juillet de l’ère pré-industrielle (1850-1900), et la barre de 1,5°C de réchauffement, inscrite dans l’accord de Paris, a été régulièrement franchie depuis deux ans. Mais les mois de juillet des trois dernières années restent les trois plus chauds jamais enregistrés.

L’urgence est toujours là, a-t-il encore expliqué, alors que le monde continue à brûler toujours plus de pétrole, de charbon et de gaz, dont la combustion libère du CO2. « À moins de stabiliser rapidement les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous devons nous attendre non seulement à de nouveaux records de température, mais aussi à une aggravation de ces impacts, et nous devons nous y préparer ».

La sécheresse à 19% en France

Cette constatation intervient alors que l’Observatoire européen de la sécheresse vient de livrer ses dernières données  : selon lui, 51,9% des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient toujours affectés par la sécheresse sur la période du 11 au 19 juillet, le mois dernier. 

L’Europe de l’Est et les Balkans, comme la Serbie, la Roumanie, la Hongrie ou la Bulgarie, sont particulièrement concernés.

En Europe de l’Ouest, le Royaume-Uni (21%), l’Allemagne (26%) et la France (19%) restent en alerte, d’autant que cette sécheresse favorise les incendies, comme le feu historique et meurtrier qui s’est déclaré mardi dans l’Aude.

Si la Turquie n’est pas non plus épargnée avec un taux d’alerte à 18%, à l’inverse, le Portugal et l’Espagne restent relativement préservés avec des taux de sécheresse faibles (10% et 7%).