Le 28 juin, dans la cour de promenade de la maison d’arrêt de Strasbourg, la rumeur a rapidement enflé et désigné l’un des détenus de violeur. Deux prisonniers décident alors de « jouer les justiciers », selon l’expression du procureur Alban Gesbert. « Les gens disaient que c’était un pointeur. Ça chauffait, ça m’est monté à la tête. J’y suis allé, je lui ai mis deux coups de pied au visage et une patate », relate Loïs Demokolo, 20 ans. « Il m’a regardé en souriant, m’a dit ‘j’ai frappé ma femme, j’ai pris douze ans’. Ça m’a choqué. Je lui ai mis des coups, je l’ai…