Publié le
7 août 2025 à 15h00
Avec son architecture gothique et sa flèche culminant à 84 m de haut, la basilique Saint-Epvre occupe une place centrale dans le quartier de la Vieille-Ville de Nancy et dans le patrimoine nancéien.
Pourtant, l’édifice connaît de nombreuses difficultés qui le mettent en péril. Une situation signalée par les membres de la paroisse et qui inquiète les fidèles.
« L’état général de la basilique est préoccupant », selon Valérie Debord
Le 6 juillet 2025, la basilique Saint-Epvre a célébré ses 150 ans. Présente à cette célébration, Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est et élue d’opposition au conseil municipal, a évoqué sur Facebook « un joyau en déclin » avec des photos à l’appui.
« Derrière la façade principale vaguement nettoyée pour l’occasion, l’état général de la basilique est préoccupant : vitraux abîmés, façades noircies et délaissées, mauvaises herbes qui envahissent le pourtour ou encore infiltrations d’eau dans la toiture », a-t-elle écrit.
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Des fidèles inquiets sur la situation de la basilique Saint-Epvre
Si le prêtre de la paroisse, David Vaimbois, nous invite à contacter la mairie de Nancy à ce sujet, les fidèles rencontrés à la sortie de l’office mercredi matin ne cachent pas leurs inquiétudes.
« Il y a eu un incendie dans la sacristie en 2018, mais les travaux ne sont pas terminés, se désole Bénédicte. Dès qu’il pleut, l’eau tombe dans la nef à cause des infiltrations. C’est pour cela qu’il y a des seaux au pied des piliers ».
« Il serait bon de refaire la basilique depuis le temps. Avec les arbres qui ont été plantés à côté, les feuilles bouchent les chéneaux. Par temps de pluie, ce sont des vraies cascades », explique Bruno.
Avec son architecture gothique et sa flèche culminant à 84 m de haut, la basilique Saint-Epvre occupe une place centrale dans le quartier de la Vieille-Ville de Nancy et dans le patrimoine nancéien. Pourtant, l’édifice connait de nombreuses difficultés qui le mettent en péril : fuites d’eau, vitraux cassés, sacristie non restaurée… Une situation signalée par les membres de la paroisse et qui inquiète les fidèles. Le 6 juillet 2025, la basilique Saint-Epvre a célébré ses 150 ans. Présente à cette célébration, Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est et élue d’opposition au conseil municipal, a évoqué sur Facebook « un joyau en déclin » avec des photos à l’appui. « Derrière la façade principale vaguement nettoyée pour l’occasion, l’état général de la basilique est préoccupant : vitraux abîmés, façades noircies et délaissées, mauvaises herbes qui envahissent le pourtour ou encore infiltrations d’eau dans la toiture », a-t-elle écrit. Si le prêtre de la paroisse, David Vaimbois, nous invite à contacter la mairie de Nancy à ce sujet, les fidèles rencontrés à la sortie de l’office mercredi matin ne cachent pas leurs inquiétudes. « Il y a eu un incendie dans la sacristie en 2018 mais les travaux ne sont pas terminés, se désole Bénédicte. Dès qu’il pleut, l’eau tombe dans la nef à cause des infiltrations. C’est pour cela qu’il y a des seaux au pied des piliers ». « Il serait bon de refaire la basilique depuis le temps. Avec les arbres qui ont été plantés à coté, les feuilles bouchent les chéneaux. Par temps de pluie, ce sont des vraies cascades », explique Bruno. D’après Sophie, une autre fidèle, les inondations sont fréquentes dans la basilique. « Le Père Arnaud doit régulièrement jouer l’équilibriste pour déboucher lui-même les chéneaux, sans aucune protection, sans quoi les inondations seraient encore plus fréquentes », ajoute-t-elle. Puisque l’eau tombait sur les luminaires et les prises électriques, l’électrice a été coupée par endroits, rendant l’entretien du lieu difficile. Dans la sacristie incendiée, « il n’y a toujours pas de plafond », précise-t-elle : « La sacristie des servants est régulièrement inondée, malgré les efforts du curé et du sacristain pour pomper l’eau à l’aide d’un aspirateur acheté à cet effet. Dans la sacristie des pères, les meubles et les vêtements liturgiques sont abîmés par l’eau qui tombe. » Elle ajoute que « les chutes d’enduit et de pierres sont régulières » dans le transept Est et la nef : « Nous constatons des éclats au sol et il suffit de passer la main sur les piliers de la nef pour observer l’état de délabrement de l’édifice. On a peur de se faire assommer par une pierre. » Contactée, la Ville de Nancy indique être « consciente de l’état actuel de la basilique Saint-Epvre » : « Depuis l’incendie de la sacristie en 2018, des études ont été menées pour sa restauration. La poursuite de ces études et des marchés de travaux associés a été relancée courant 2025. Les premiers travaux devraient débuter en 2026. » Concernant les vitraux réalisés par Jacques Gruber, la municipalité précise qu’ils « ont été en partie détériorés par la tempête Lothar de 1999. Par ailleurs, les variations de température et d’hygrométrie altèrent la couleur des verres et la solidité des plombs. » Une souscription lancée en 2021 avec la Fondation du patrimoine pour lever des fonds et les restaurer est toujours en cours. « Les travaux de restauration de la verrière de sainte Odile et de saint Nicolas sont programmés pour la fin de l’année 2025-début de l’année 2026 pour un coût de 135 000 euros, en majorité à la charge financière de la Ville de Nancy aidée par les dons déjà recueillis par la Fondation du Patrimoine », conclut la mairie. #eglise #basilique #patrimoine #nancy #lorraine #religion
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« Les chutes d’enduit et de pierres sont régulières »
D’après Sophie, une autre fidèle, les inondations sont fréquentes dans la basilique. « Le Père Arnaud doit régulièrement jouer l’équilibriste pour déboucher lui-même les chéneaux, sans aucune protection, sans quoi les inondations seraient encore plus fréquentes », ajoute-t-elle. Puisque l’eau tombait sur les luminaires et les prises électriques, l’électricité a été coupée par endroits, rendant l’entretien du lieu difficile.
Dans la sacristie incendiée, « il n’y a toujours pas de plafond », précise-t-elle : « La sacristie des servants est régulièrement inondée, malgré les efforts du curé et du sacristain pour pomper l’eau à l’aide d’un aspirateur acheté à cet effet. Dans la sacristie des pères, les meubles et les vêtements liturgiques sont abîmés par l’eau qui tombe. »
Elle ajoute que « les chutes d’enduit et de pierres sont régulières » dans le transept Est et la nef : « Nous constatons des éclats au sol et il suffit de passer la main sur les piliers de la nef pour observer l’état de délabrement de l’édifice. On a peur de se faire assommer par une pierre. »
Des signalements réguliers auprès de la Ville de Nancy
Toujours d’après Sophie, les prêtres de la paroisse, tout comme leurs prédécesseurs, préviennent systématiquement la mairie, en charge de l’entretien de la basilique, des différents incidents observés.
« De toute façon, la situation est hors de notre contrôle puisque notre sécurité relève légalement de la responsabilité de la mairie de Nancy, et elle seule peut faire exécuter les travaux nécessaires à la conservation de la basilique », conclut Sophie.
Des travaux annoncés pour 2026
Contactée, la Ville de Nancy indique être « consciente de l’état actuel de la basilique Saint-Epvre » : « Depuis l’incendie de la sacristie en 2018, des études ont été menées pour sa restauration. La poursuite de ces études et des marchés de travaux associés a été relancée courant 2025. Les premiers travaux devraient débuter en 2026. »
Concernant les vitraux réalisés par Jacques Gruber, la municipalité précise qu’ils « ont été en partie détériorés par la tempête Lothar de 1999. Par ailleurs, les variations de température et d’hygrométrie altèrent la couleur des verres et la solidité des plombs. » Une souscription lancée en 2021 avec la Fondation du patrimoine pour lever des fonds et les restaurer est toujours en cours.
« Les travaux de restauration de la verrière de sainte Odile et de saint Nicolas sont programmés pour la fin de l’année 2025-début de l’année 2026 pour un coût de 135 000 euros, en majorité à la charge financière de la Ville de Nancy aidée par les dons déjà recueillis par la Fondation du Patrimoine », conclut la mairie.
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