Prostré. La tête entre les mains. Incapable de parler. Cet habitant de la Grande-Rue à Cerville, âgé d’une quarantaine d’années, est en état de choc, assis sur une chaise installée à la va-vite sur le trottoir, devant sa maison.
Il est aux alentours de midi, ce jeudi. La rue est envahie par des camions de pompiers et une vingtaine de soldats du feu vont et viennent. Ils passent à côté du quadragénaire.
Mais ce dernier semble ne pas les voir. Des proches tentent de lui parler. Ils lui glissent des mots de réconfort qu’il entend à peine.
Des étincelles ont sans doute volé
Il ressasse ce qui s’est passé dans l’heure qui a précédé. Il était en train de faire de la soudure devant la porte de son garage lorsque sa vie quotidienne a basculé. Des étincelles ont sans doute volé. Un incendie s’est en tout cas déclenché.
Le feu a vite pris de l’ampleur et ravagé le garage. De la fumée a également envahi l’étage et les combles aménagés de la maison. Le propriétaire, son épouse et leurs quatre enfants ont eu le temps de se mettre à l’abri.
Ils ont ensuite assisté impuissant à l’avancée des flammes.
Une maison inhabitable
Alertés, les pompiers de la caserne des Deux-Rives, à Nancy, et d’Art-sur-Meurthe ont filé sur les lieux du sinistre. « Deux lances ont été mises en action et ont permis d’éteindre rapidement le foyer principal », indique le lieutenant Gudefin qui a dirigé les opérations.
L’essentiel des dégâts est resté cantonné au garage. Le reste de la maison est toutefois inhabitable. « Ce n’est que du matériel, le plus important c’est qu’il n’y ait pas de blessé », relativise Gisèle Fromaget, la maire de Cerville qui s’est rendue sur place.
Il faudra sans doute un moment au quadragénaire choqué, mais sain et sauf, pour le comprendre. En attendant, il devrait être relogé avec sa femme et ses enfants chez un membre de leur famille qui habite le village.