Même au creux de l’été, l’avis favorable, mais très mitigé, des commissaires enquêteurs au projet de Bus à haut niveau de service (BHNS) dans la métropole n’est pas passé inaperçu. Il faut dire que le futur transport en commun en site propre, censé pouvoir rouler sur un premier tronçon dès 2028 entre Ollioules et Toulon, est l’un des enjeux des élections municipales qui se tiendront en mars prochain. Qu’ils soient au centre – comme les colistiers Pierre-Jacques Depallens et Cécile Muschotti – ou au sein de la formation de gauche plurielle Toulon en commun, les partisans du tramway n’ont pas manqué de s’exprimer. Voici leurs réactions.

« Un véritable camouflet », d’après Toulon en commun

« Le constat est sans appel: si la commission considère qu’il y a effectivement un intérêt général dans la mise en œuvre d’un nouveau moyen de transport en commun (…), elle émet « des doutes sur la viabilité du projet en termes stratégiques, de validation du concept et du choix du mode » (…) Ces conclusions apparaissent comme un véritable camouflet pour le projet de BHNS porté par la municipalité actuelle (…) Elles accréditent les propositions que nous soumettrons au suffrage des Toulonnais en mars 2026. Face à ces insuffisances, une solution existe. C’est celle que toutes les métropoles de dimensions similaires à Toulon ont mise en œuvre depuis déjà des années: le tramway. (…) Il est encore temps de corriger le tir. »

« Le signal fort » attendu par Toulon 2026 ni système ni extrêmes

– Pierre-Jacques Depallens: « Ces résultats sont très mitigés puisque, d’après les rapporteurs, le BHNS ne répond pas aux enjeux du futur. Notre liste proposera donc aux Toulonnais de se saisir de ce problème. Une fois élus, nous organiserons une votation pour choisir entre le tramway et le BHNS. »

– Cécile Muschotti: « A TPM, on préfère persister dans l’erreur que reconsidérer l’évidence: un tramway, enfin, pour une métropole embouteillée et polluée. Le préfet, récemment nommé, devra dire si cette opération peut réellement servir l’intérêt général. Ce ne sera pas un choix politique, mais ce pourrait être un signal fort. Celui qu’en 2025, on ne signe plus aveuglément des projets du passé. »