Alors que le championnat du monde MotoGP aborde sa trêve estivale, l’heure est aux comptes pour les pilotes Yamaha et Pramac. Entre les coups d’éclat de Fabio Quartararo, l’adaptation laborieuse des pilotes Pramac à la M1 et les blessures de Miguel Oliveira, l’usine d’Iwata a connu une entame de campagne en dents de scie.
Fabio Quartararo et Alex Rins dans le team officiel, et Jack Miller et Miguel Oliveira, chez Pramac, restent déterminés. Comparé à 2024, il y a beaucoup de positif à tirer des douze premières manches de la saison. Tous sont donc convaincus du potentiel à exploiter pour inverser la tendance en seconde partie de saison.
Fabio Quartararo, chef de file de Yamaha, s’est adjugé quatre poles position depuis le début de l’année, dont trois consécutives. De quoi raviver l’espoir des Bleus, mais le Français nuance : « Je pense qu’en Qualifications, c’est beaucoup mieux que ce à quoi on s’attendait. En Course, c’est un peu moins bon, surtout sur les cinq premiers tours. Mais oui, c’était une première partie de saison difficile, et j’espère qu’on pourra faire mieux sur la deuxième », confie-t-il sur MotoGP.com.
Auteur d’un podium à Jerez et d’une nouvelle performance remarquée lors du Sprint en Allemagne (3e), Quartararo a aussi connu son lot de déconvenues : trois abandons consécutifs, dont deux en partant de la pole position, au Mans et à Silverstone. Le deuxième fut un coup dur, étant dû à un problème technique sur sa M1.
Alex Rins, lui aussi engagé sous les couleurs officielles de Yamaha pour la deuxième saison consécutive, partage le diagnostic de son coéquipier : « Yamaha connait les problèmes qu’on a, souligne-t-il. Les 4 pilotes, on s’aligne assez bien sur ce point et on rapporte les mêmes problèmes au team. On doit travailler dur, ne pas abandonner. Il faut rester forts ensemble, et travailler. »
Moins à l’aise que Quartararo, Rins a connu un début de saison bien plus compliqué. L’Espagnol n’a engrangé qu’un top-10, en Allemagne, où seuls dix pilotes ont rallié l’arrivée.
Alex Rins au GP de Tchéquie © Yamaha MotoGP
Une adaptation contrastée pour les pilotes Pramac
Arrivé chez Pramac Yamaha à l’aube de la saison 2025, Jack Miller n’a pas connu un démarrage facile au guidon de la moto qu’il découvrait. Son adaptation en dents de scie l’a néanmoins vu décrocher plusieurs gros résultats. dans le top-5. Il est notamment parvenu à défendre deux top-5, le premier au Qatar, et le deuxième au terme du Sprint du GP d’Allemagne.
L’Australien résume sans détour : « Il vous manque beaucoup de choses quand vous recommencez à partir de rien. Il y a beaucoup de choses à analyser. Tu dois comprendre ce que tu dois faire sur la moto. Et ce que tu as besoin de la moto. Il y a des points positifs et négatifs. »
Pour Miguel Oliveira, la première moitié de saison s’apparentait plus à un parcours du combattant. Le Portugais avait parfaitement débuté, en inscrivant des points pour sa première course avec Yamaha, en Thaïlande. Toutefois, une blessure subie lors du Sprint en Argentine l’a contraint à une longue convalescence. Son retour au GP de France a marqué un nouveau départ plus difficile, le manque de kilomètres et la douleur toujours présente compliquant sa progression. Il a finalement pu grappiller des points en Aragon et en Italie.
« Malheureusement, il n’y a pas eu de temps forts à notre début de saison. On a très bien débuté en Thaïlande, puis j’ai été blessé. Ensuite, j’ai eu deux courses pour m’habituer à tout. Lors des dernières courses, je dois dire que les choses se sont améliorées. J’étais de plus en plus rapide. Évidemment il y a des courses que je n’ai pas terminées le dimanche. C’étaient de belles opportunités pour de gros points. D’autres moins. Disons que le potentiel est là. Il y a juste besoin de régler l’une ou l’autre chose pour aller plus vite » conclut le Portugais.
Les réalisations de Fabio Quartararo en qualifications prouvent que le potentiel de la Yamaha existe sur un tour, en performance pure. Le Français est même devenu le principal adversaire de Marc Marquez le samedi matin. Il reste toutefois pour la marque à régler les problèmes persistants, que sont notamment le grip, les problèmes en hausse des température, pour pouvoir espérer à une fin de saison plus fructueuse.