L’erreur aurait pu virer au drame. Ce mercredi 6 août, peu avant 16 heures, les services de secours sont appelés au 23, rue Château-Landon, dans le Xe arrondissement de Paris, pour « le dégagement d’un gaz toxique » ayant pour origine la piscine privée du Bloom House, établissement 4 étoiles ouvert en 2023.

Selon une source policière, un employé de l’hôtel a versé par mégarde un produit acide à la place du chlore, habituellement utilisé pour traiter l’eau de la piscine privée. L’employé, premier exposé à cette dangereuse formule, a été pris en charge et transporté à l’hôpital pour y recevoir des soins. Son pronostic vital n’est pas engagé.

Protocole NRBC

Face à la nature chimique de l’incident, les sapeurs-pompiers ont déclenché le protocole NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) pour sécuriser les lieux et procéder à la vidange du bassin contaminé. Une opération qui n’a pas été sans conséquence puisque deux sapeurs-pompiers, incommodés par les émanations toxiques, ont été conduits à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) pour des soins.

Au sein de l’hôtel qui propose aussi une offre spa, « trois personnes présentes ont subi des brûlures cutanées après contact avec l’eau » contaminée, précise la même source policière. L’une d’entre elles a été transportée à l’hôpital, les deux autres ont été soignées sur place.

Le laboratoire central de la préfecture de police de Paris s’est rendu sur les lieux. Le protocole NRBC et le périmètre de sécurité qui a entraîné des restrictions de circulation dans l’après-midi ont, eux, été levés peu avant 21 heures ce mercredi.

Une entreprise spécialisée s’est rendue à l’hôtel tard dans la soirée pour récupérer les bidons d’acide et le responsable du site est resté toute la nuit auprès de ses équipes. La vie de l’hôtel, qui affiche complet ce jeudi, a repris un cours normal, souffle-t-on au sein de l’établissement.

Une enquête a été ouverte, ajoute une seconde source policière. Celle-ci a été confiée au commissariat du Xe arrondissement.