Un instant, on s’interroge : mais comment fait-elle ? Comment Helen Frankenthaler (1928–2011) réussit-elle à obtenir des dégradés aussi subtils, des nuages de couleurs aussi vaporeux ? C’est tout l’art du « soak-stain », apprendra-t-on dans la grande rétrospective que lui consacre cet été le Guggenheim de Bilbao.

Littéralement traduisible par « tremper-tacher », cette invention de l’artiste permet à la peinture d’imprégner la toile en profondeur, comme une teinture. Faisant ainsi dire à Morris Louis que Frankenthaler « a été le pont entre Pollock et ce qui était possible », autrement dit entre l’expressionnisme abstrait et le colorfield painting, notamment représenté par Mark Rothko.

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Helen Frankenthaler n’est pas une peintre « d’action », mais une complice de la fluidité de la peinture, qu’elle laisse imprégner la toile.

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