Des sources diplomatiques anonymes ont révélé au Times qu’Israël envisage de cesser sa coopération sécuritaire avec le Royaume-Uni si ce dernier reconnaît un État palestinien en septembre. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a conditionné cette reconnaissance à l’absence d’un cessez-le-feu dans la guerre contre le Hamas à Gaza. « Londres doit être prudente, car Bibi [Netanyahou] et ses ministres ont des cartes à jouer. Israël valorise son partenariat avec le Royaume-Uni, mais les récentes décisions le mettent sous pression », a averti une source diplomatique.
Cette menace intervient alors que le Mossad a partagé des renseignements cruciaux avec les services britanniques pour déjouer un complot terroriste lié à l’Iran contre l’ambassade israélienne à Londres cette année. Le Royaume-Uni bénéficie également de l’équipement militaire israélien, utilisé dans ses opérations en Irak et en Afghanistan. « Cette démarche contre-productive ne renforcera pas les relations mutuellement bénéfiques avec ceux qui soutiennent cet agenda de mauvaise foi », a déclaré un responsable de l’ambassade israélienne au Times.
Les experts soulignent que la suspension de cette coopération aurait de graves conséquences pour les deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurité régionale. Netanyahou a qualifié la reconnaissance potentielle d’un État palestinien de « récompense au terrorisme du Hamas ». Ce différend marque un nouveau point de tension diplomatique, alors que Londres et Paris, suivis par le Canada, s’orientent vers une reconnaissance symbolique à l’ONU.