Nick Johnston, désormais sur scène avec Mastodon, revient sur son intégration dans le groupe, la pression de remplacer Brent Hinds et sa manière de faire face aux critiques.

Nick Johnston : “Je sais que je suis jugé en ce moment”

Depuis qu’il a rejoint Mastodon après le départ de Brent Hinds en mars 2025, Nick Johnston fait face à un double défi : apprivoiser un répertoire exigeant et s’imposer dans l’un des groupes phares du metal progressif contemporain. Dans une interview accordée à Guitar World, le guitariste canadien évoque sans détour le regard parfois sceptique de certains fans : “Je sais que je suis jugé en ce moment. Je lis des commentaires du genre ‘Tu n’arrives pas à la cheville de Brent’, mais je ne m’en fais pas. Je me sens libre.”

Présent sur toutes les dates récentes, y crompris le concert hommage à Black Sabbath début juillet, Johnston affirme désormais trouver ses marques au sein du groupe : “Chaque concert est unique, mais les morceaux restent fidèles à leur essence. Je commence à jouer avec les éléments, à m’intégrer dans la dynamique vocale de Brann ou à harmoniser certains gimmicks de Bill.” Ce processus d’adaptation se fait dans un contexte sensible, alors que le groupe travaille actuellement sur son neuvième album, comme on peut le lire dans cet article.

Un héritage à respecter, une identité à affirmer

Johnston, reconnu pour son jeu expressif et ses influences bluesy, trouve des affinités avec le style de Hinds, sans chercher à l’imiter : “J’ai toujours utilisé des notes chromatiques ou des cordes à vide pour créer de la tension, un peu comme Brent, mais dans un esprit plus fusion que bluegrass.”

À la fois sobre et respectueux, le guitariste assure qu’il se concentre sur l’essentiel : “Je ne veux pas gâcher l’opportunité que j’ai. Je rentre tôt après les concerts, je veux être au top. Je ne suis encore que le nouveau venu.”

Alors que l’enregistrement du nouvel album se poursuit en l’absence de Brent Hinds, Johnston pourrait bien devenir une figure durable de cette nouvelle ère, malgré les critiques encore présentes. Pour mémoire, l’ancien guitariste n’avait pas mâché ses mots au moment de son départ, comme évoqué dans ce précédent article.