Le président américain accueillera dans un premier temps les deux dirigeants de manière séparée, et signera avec chacun un accord bilatéral entre les Etats-Unis et leur pays, avant la signature de l’accord tripartite.
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Publié le 08/08/2025 08:27
Temps de lecture : 2min
Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, lors d’une rencontre à Abou Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, le 10 juillet 2025. (MOHAMED AL-HAMMADI / ARMENIA’S GOVERNMENT PRESS SERVI / AFP)
Les dirigeants d’Arménie et d’Azebaïdjan vont signer vendredi 8 août à Washington un accord de paix « historique », sous l’égide des Etats-Unis, pour mettre fin au conflit territorial qui oppose ces deux anciennes républiques soviétiques depuis des décennies, a affirmé le président américain Donald Trump.
« Beaucoup de dirigeants ont tenté de mettre fin à la guerre, sans succès, jusqu’à maintenant, grâce à ‘TRUMP' », a claironné Donald Trump jeudi 7 août, sur son réseau Truth Social. Il a précisé qu’une « cérémonie de signature de la paix » sera organisée lors de ce « sommet historique » avec la participation du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre arménien Nikol Pachinian.
Le président américain accueillera dans un premier temps les deux dirigeants de manière séparée, et signera avec chacun un accord bilatéral entre les Etats-Unis et leur pays, avant la signature à 16h15 de l’accord tripartite. Selon la chaîne CBS, le texte octroie aux Etats-Unis des droits d’aménagement d’un corridor de 43 kilomètres en territoire arménien, qui sera appelé « Voie Trump pour la paix et la prospérité internationales » ou TRIPP.
Erevan a confirmé que le Premier ministre arménien aurait un entretien avec le président américain « afin de renforcer le partenariat stratégique entre l’Arménie et les Etats-Unis ». Le gouvernement arménien a ajouté qu’une « réunion tripartite (…) avec Donald Trump et le président azerbaïdjanais [aurait] également lieu afin de contribuer à la paix, l’épanouissement et la coopération économique dans la région ». La dernière rencontre entre Nikol Pachinian et Ilham Aliev, le 10 juillet à Abou Dhabi, n’avait abouti à aucun progrès tangible.
Soucieux de dépasser le conflit au Karabakh, Bakou et Erevan se sont mis d’accord en mars sur le texte d’un traité de paix, salué par certains comme un possible tournant dans leurs relations. Mais Bakou, victorieux, exige que l’Arménie modifie d’abord sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh, une mesure qui romprait ses liens avec cette région considérée par des Arméniens comme leur patrie ancestrale.
Le Premier ministre Nikol Pachinian s’est déclaré prêt à s’y conformer dans l’intérêt d’une paix durable, annonçant son intention d’organiser un référendum constitutionnel en 2027. Mais le traumatisme de la perte du Karabakh, appelé Artsakh en arménien, continue de diviser son pays.