Le président français a demandé à son gouvernement d’agir avec « plus de fermeté et de détermination » vis-à-vis d’Alger, dans une lettre adressée à François Bayrou hier.

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Publié le 07/08/2025 16:34

Temps de lecture : 2min

L'ambassade d'Algérie à Paris, le 14 mai 2025. (KIRAN RIDLEY / AFP)

L’ambassade d’Algérie à Paris, le 14 mai 2025. (KIRAN RIDLEY / AFP)

Les tensions ne sont pas près de s’apaiser. L’Algérie a accusé, jeudi 7 août, la France de s’exonérer « de ses responsabilités » dans la crise bilatérale qui sévit depuis plusieurs mois entre les deux pays. Dans un communiqué, la diplomatie algérienne dénonce également l’accord sur l’exemption des visas au profit des titulaires de passeports diplomatiques et de service, dont Emmanuel Macron a demandé la suspension mercredi.

La lettre, où le président français Emmanuel Macron fait cette annonce, « exonère la France de l’intégralité de ses responsabilités et fait porter tous les torts à la partie algérienne. Rien n’est plus loin de la vérité et de la réalité », estime ainsi le ministère des Affaires étrangères algérien. Concernant l’accord d’exemption de visas, Alger rappelle que « c’est la France, et elle seule, qui a été à l’origine d’une telle demande. En décidant la suspension de cet accord, la France offre à l’Algérie l’opportunité idoine d’annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord ».

Dans sa missive, le président français demande au gouvernement « la suspension formelle » d’un accord de 2013 « concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques » algériens. La France doit agir « avec plus de fermeté et de détermination » et le gouvernement doit prendre « des décisions supplémentaires » vis-à-vis de l’Algérie, exhorte-t-il, invoquant notamment le « sort réservé » à l’écrivain Boualem Sansal et au journaliste Christophe Gleizes, emprisonnés en Algérie. Il fait également référence au « non-respect par l’Algérie de ses obligations » en matière migratoire, ainsi que « la cessation de la coopération des 18 consulats algériens présents sur notre sol avec les services de l’Etat ».