Les États-Unis ont doublé la prime pour la capture de Nicolás Maduro, président du Venezuela, la faisant passer à 50 millions de dollars. Comme le rapporte Actu.fr, la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a annoncé la mesure sur X, précisant qu’il s’agissait de la plus importante jamais proposée par Washington, «le DOUBLE du montant offert pour Oussama Ben Laden» a renchéri Christopher Landau, numéro deux de la diplomatie américaine. Pour rappel, Nicolás Maduro, réélu en 2024 dans un scrutin jugé illégitime par Washington, est inculpé de trafic de drogue par la justice américaine depuis 2020.

En réponse, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a qualifié la décision américaine de «pathétique» et de «grossière opération de propagande politique». Mais Washington maintient ses accusations. Pour le secrétaire d’Etat Marco Rubio, «depuis 2020, Nicolás Maduro a étranglé la démocratie et s’est accroché au pouvoir au Venezuela». Selon la Maison Blanche, le chef d’Etat aurait piloté un réseau criminel en lien avec les Farc colombiennes, le cartel mexicain de Sinaloa et le gang vénézuélien Tren de Aragua, responsables de l’exportation de centaines de tonnes de drogue vers le territoire américain.

Un climat diplomatique déjà explosif

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a durci les sanctions économiques contre Caracas, renforçant l’embargo pétrolier mais tout en laissant une marge de manœuvre limitée au géant du secteur, Chevron, pour opérer dans le pays… et en négociant la libération d’Américains détenus dans le pays. L’objectif de Washington semble néanmoins clair : asphyxier économiquement le régime et pousser Nicolás Maduro vers la sortie. L’opposition vénézuélienne, qui revendique la victoire à la présidentielle, avait qualifié son investiture de «coup d’Etat».

Les autorités vénézuéliennes dénoncent de longue date une ingérence américaine dans leurs affaires internes. Yvan Gil a fustigé Pam Bondi en déclarant : «Pendant que nous démantelons les complots terroristes orchestrés depuis son pays, cette dame sort avec un cirque médiatique pour plaire à l’extrême droite vaincue du Venezuela.» Malgré ces attaques verbales, Washington reste ferme : la récompense de 50 millions de dollars couvre toujours toute information conduisant à l’arrestation de Nicolás Maduro et de son ministre de l’Intérieur, afin qu’ils soient jugés pour «trafic de drogue et corruption».