© Délégation bénévole Montpellier - Pour créer une délégation de bénévoles à Montpellier, Philippe Vernay souhaite organiser plusieurs rendez-vous.

© Délégation bénévole Montpellier – Pour créer une délégation de bénévoles à Montpellier, Philippe Vernay souhaite organiser plusieurs rendez-vous.

À Montpellier, l’association « 1 cabas pour 1 étudiant » s’organise. « L’association est née en 2021 à Lyon et s’est étendue à toute la France. Elle est présente dans 50 villes aujourd’hui et a mis en place 6 500 parrainages  » explique Philippe Vernay, bénévole qui lance une délégation montpelliéraine. Si 70 parrainages ont déjà été mis en place localement depuis le début de l’aventure, il s’agit désormais de se structurer et de voir plus grand.

« Avec 80 000 étudiants à Montpellier, il y a du travail et il s’agit de ne pas décevoir » souligne le bénévole, qui cherche donc activement des parrains et marraines dans la capitale de l’Hérault.

Soutien alimentaire pour les étudiants

Dans la pratique, l’association, fondée par Marion Dolisy Galzy, met en lien un étudiant, entre 18 et 26 ans qui est confronté à la précarité, avec un bénévole. « Un tiers des étudiants connaissent des difficultés pour se nourrir » souligne Philippe Vernay. Les parrains et marraines aident, au rythme de leur choix, les jeunes à faire des courses. Mais au-delà du soutien alimentaire, il s’agit également de créer des liens.

Précarité et isolement social chez de nombreux jeunes

« Ces étudiants travaillent pour financer leurs études, ils ont donc moins de temps et moins d’argent pour sortir avec leurs camarades » relève Philippe Vernay qui rappelle que près de 50% des familles ne peuvent apporter un soutien financier. Cet isolement est renforcé si la famille est éloignée.

« Nous précisons bien qu’il ne s’agit pas de donner de l’argent directement, mais de rencontrer l’étudiant, à l’occasion des courses, d’une sortie cinéma, d’un moment autour d’un café par exemple », insiste le délégué bénévole. C’est aussi un moyen pour l’étudiant de découvrir la ville, comment s’y déplacer, et même apprendre les codes sociaux en France quand il est étranger.

Comment devenir parrain pour l’association 1 cabas pour 1 étudiant

Pour mettre en place les parrainages, la démarche est bien rodée. « Le jeune comme le futur bénévole s’inscrivent sur le site internet qui donne toutes les informations générales nécessaires », conseille Philippe Vernay. La situation de l’étudiant sera scrutée. « Les personnes en grande précarité, sans logement par exemple, ne sont pas pris en charge par « 1 cabas pour 1 étudiant », elles sont réorientées. Cela serait un poids trop lourd pour le parrain », détaille Philippe Vernay.

Concernant le candidat au bénévolat, il est invité à suivre une réunion en visioconférence pour comprendre à quoi il s’engage. « On demande, dans la mesure du possible, de suivre le jeune durant une année scolaire », illustre Philippe Vernay. Filleul et parrain, résident dans la même ville, signent ensuite une charte qui reprend tous les points essentiels. La première rencontre se fait dans un lieu neutre. De quoi engager un parrainage en toute sérénité.

Parrainer un étudiant, une belle expérience

« C’est une expérience que je trouve extrêmement enrichissante », note Philippe Vernay qui accompagne, depuis deux ans, un étudiant étranger. Si l’aventure a débuté pour lui car il disposait de plus de temps en tant que jeune retraité, tout le monde peut s’engager. « Nous avons des bénévoles qui ont entre 30 et 70 ans » note-t-il. « Une jeune mère de famille se réjouit que ses enfants aient la possibilité de rencontrer l’étudiant qu’elle suit. » Mais le responsable local avertit : « Il faut être curieux et souple, s’adapter au rythme de son filleul. En période d’examens, ce n’est pas forcément le moment de proposer d’aller voir un film. »

Et pour convaincre les indécis, Philippe Vernay conclut sur les enquêtes menées auprès des bénéficiaires. « 90% des étudiants ont répondu que la qualité de leur alimentation a été améliorée. Et huit jeunes sur dix se sentent moins seuls ». Une preuve solide de l’importance du travail mené par « 1 cabas pour 1 étudiant ».