Par
Lisa Rodrigues
Publié le
8 août 2025 à 14h09
La nouvelle est tombée jeudi 7 août en toute fin de journée : le Conseil constitutionnel censure partiellement la loi Duplomb, notamment l’amendement réautorisant l’acétamipride, un pesticide nocif pour l’environnement, qui concentrait la majorité des critiques.
Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a réagi ce matin à ce sujet au micro de nos confrères de RFI, en tant que porte-parole des Écologistes. Sans évoquer une victoire, l’élu parle « d’une étape » franchie.
« Continuer le combat »
Car pour le porte-parole des Écologistes, la loi Duplomb qu’Emmanuel Macron a promis de promulguer « telle qu’elle résulte » reste en partie « nocive ».
« La loi s’adresse à un tout petit nombre de paysans qui sont, en fait, des industriels », assure Éric Piolle, le texte validé par le Conseil constitutionnel laissant « passer la facilitation de l’élevage intensif » et des mégabassines, elles aussi, largement décriées par les militants de l’environnement.
Le débat sur la loi Duplomb semble donc loin d’être terminé, le parti des Écologistes ayant déjà affirmé par voie de communiqué de presse « continuer le combat politique ».
« Une voix de la nation qui s’est prononcée »
Forcément, il a été question des plus de 2 millions de signatures recueillies par la pétition en ligne contre la loi Duplomb. « Il y a aussi 22 sociétés savantes qui se sont prononcées contre, rappelle Éric Piolle au micro de RFI. C’est une voix de la nation qui s’est prononcée. »
De quoi en rajouter une couche sur un appel à « faciliter les référendums d’initiative citoyenne » sur des thématiques particulièrement sujettes à débat dans la société, comme l’environnement.
Et d’en profiter pour lancer une pique « à la radicalisation » et « au populisme de quelques-uns », notamment de Laurent Wauquiez dont la réaction à la décision du Conseil constitutionnel a été critiquée par le maire de Grenoble.
Un nouveau texte déposé pour réintroduire le pesticide ?
Du côté des défenseurs de la loi, dont le sénateur LR qui l’a portée au Parlement, Laurent Duplomb, il n’est pas exclu qu’un nouveau texte soit présenté pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte des critères imposés par les Sages.
« Il reste encore du temps pour examiner ce qui va se passer, comment nous allons pouvoir le faire », assure le parlementaire Laurent Duplomb, estimant que « le Conseil constitutionnel ne ferme pas la porte » à la réintroduction du pesticide, réclamé par des producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.
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