13h51: Le point sur la situation
Dans un paysage couleur cendre, les pompiers, qui ont fixé l’incendie géant de l’Aude et espèrent l’éteindre dans les prochains jours, profitent vendredi d’une météo favorable, avant une nouvelle hausse des températures et un renforcement du vent ce week-end.
« L’évolution de la météo nous est favorable », a déclaré vendredi matin à la presse le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, devant le poste de commandement de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, un village entouré de collines calcinées par les flammes, à l’exception de quelques vignobles.
M. Recio a noté « un affaiblissement du vent » et une humidité qui remonte, favorisant le travail des pompiers qui ont réussi à fixer l’incendie jeudi peu avant 20H00.
« Le crachin qui tombe faiblement ce (vendredi) matin est aussi le bienvenu pour (…) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé », en s’attaquant aux reprises et aux « points chauds », a-t-il encore précisé.
Cependant, « le ciel bas », qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est « défavorable pour les moyens aériens », a déclaré le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.
Par la suite, la météo devrait être moins favorable. « L’Aude sera placé en vigilance orange à la canicule », note la préfecture dans un communiqué diffusé vendredi matin, une prévision confirmée à l’AFP à la mi-journée par les pompiers audois.
Et, selon Météo-France, le vent devrait s’intensifier aussi.
« Les pompiers vont faire le maximum, avant le retour de la tramontane » ce week-end, a déclaré à l’AFP la présidente du conseil départemental de l’Aude, Hélène Sandragné, ajoutant: « C’est un soulagement que le feu soit fixé mais une vigilance absolue reste de mise ».
Même à un endroit où les flammes sont déjà passées, le risque de reprise est encore fort pendant plusieurs jours, confirme à l’AFP Anthony Collin, spécialiste des incendies à l’Université de Lorraine.
11h43: L’incendie a parcouru 17.000 hectares de végétation, dont 13.000 ont brûlé, depuis mardi en fin d’après-midi, selon la sécurité civile.
Parti vers 16H00 de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, le sinistre a fait un mort, une femme de 65 ans, et 18 blessés: cinq habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 16 sapeurs-pompiers, dont un grave, selon la préfecture.
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’incendie a démarré sur le bord d’une route à Ribaute, selon la gendarmerie.
Le parquet de Carcassonne a indiqué à l’AFP ne pas connaître encore son origine.
Les gendarmes font du porte à porte à Ribaute et dans les communes proches pour rassembler davantage d’éléments pour l’enquête, a constaté un photographe de l’AFP.
11h02: Le point sur ce que l’on sait
Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l’incendie géant qui a causé la mort d’une personne dans l’Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes afin de les éteindre totalement dans quelques jours.
« L’évolution de la météo nous est favorable », a déclaré vendredi matin à la presse le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, soulignant « un affaiblissement du vent » et une humidité qui remonte, favorisant le travail des pompiers.
« Le crachin qui tombe faiblement ce matin est aussi le bienvenu pour (…) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé », en s’attaquant aux reprises et aux « points chauds », a-t-il encore précisé devant le poste de commandement de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, à une trentaine de kilomètres de Narbonne.
Cependant, « le ciel bas », qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est « défavorable pour les moyens aériens », a déclaré de son côté le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.
Par la suite, samedi, la météo pourrait être moins favorable: « Le département de l’Aude sera placé en vigilance orange à la canicule du fait de températures élevées », note la préfecture dans un communiqué.
Cet incendie, le plus important depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, a parcouru 17.000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures.
« La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir », selon la préfecture qui a interdit l’accès aux massifs forestiers audois jusqu’à dimanche inclus.
Pour elle, « les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes ».
Le préfet de l’Aude, Christian Pouget, avait précisé jeudi que quelque 2.000 personnes évacuées n’avaient pas encore pu rentrer chez elles.
Jeudi, plusieurs centaines d’entre elles ont encore été accueillies dans les salles polyvalentes mises à disposition par les communes.
« Des retours se font au cas par cas, mais il est trop tôt pour envisager une réintégration complète des habitants », a indiqué la préfecture vendredi matin.
07h00: Après un peu plus de deux jours de lutte contre les flammes, les services de secours sont parvenus à fixer, hier soir dans l’Aude, le pire incendie depuis 50 ans sur le pourtour méditerranéen français. Quelque 17 000 hectares de végétation ont été touchés durant ce laps de temps. « Le feu est fixé », a déclaré à l’AFP Lucie Roesch, secrétaire générale de la préfecture de l’Aude. C’est le résultat de « la lutte menée depuis le début », se sont félicités les pompiers du département. « C’était un travail classique mais d’une ampleur extraordinaire », ont-ils précisé à l’AFP.
Parti mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, l’incendie a parcouru 17 000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13 000 brûlés, selon la sécurité civile.
« La journée a été très largement consacrée à traiter les foyers qui étaient encore actifs », ont indiqué auparavant les pompiers de l’Aude. Leur patron, le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations, avait annoncé que « l’objectif est de pouvoir fixer » le feu au plus tard en fin de journée.
De son côté, le préfet de l’Aude, Christian Pouget, a expliqué que l’incendie ne serait pas « déclaré éteint avant plusieurs jours », ajoutan : « Il y a encore beaucoup de travail. » Jeudi matin, 2 000 foyers étaient encore privés d’électricité, a fait savoir Enedis à l’AFP, indiquant que « la priorité immédiate […] est d’assurer la continuité des services essentiels », comme l’accès à l’eau ou aux réseaux de télécommunications.
« Il faut d’abord sécuriser le réseau électrique, dont des poteaux ont brûlé », a expliqué le préfet. Au troisième jour de combat contre le feu, plus de 2 000 pompiers et 500 engins sont restés mobilisés jeudi, appuyés d’un dispositif aérien important.