Seulement deux euros par enfant et cinq euros pour une famille de trois enfants ou plus. C’est à ce prix dérisoire que les familles en situation de précarité peuvent préparer sereinement la rentrée scolaire grâce au Secours populaire et à Caritas. Du lundi au vendredi de 13 h à 16 h et jusqu’au 26 août, stylos, trousses, cartables et autres cahiers attendent les élèves de tous niveaux au 5, rue Jean-Henri-Lambert à Strasbourg.

80 enfants accueillis chaque jour

Les deux associations caritatives se sont activées depuis la fin juin pour collecter assez de fournitures scolaires aux familles dès le 4 août. « Nous avons récolté des dons de matériel neuf dans les supermarchés, auprès de nos adhérents et de nos partenaires », explique Camille Vega, directeur général du Secours populaire du Bas-Rhin. Tout cela leur permet d’accueillir 80 enfants chaque après-midi qui repartent avec le nécessaire pour la rentrée scolaire. De quoi soulager les familles d’un poste de dépenses de plusieurs centaines d’euros chaque année.

Les fournitures sont disposées dans de grands bacs noirs dans lesquels enfants et parents peuvent se servir. « Nous basons le stock sur les listes de fournitures de l’Éducation nationale », précise Maxime Grillet, responsable de la permanence Arc-en-ciel de Caritas Alsace. Les bénéficiaires sont connus des associations et ont des créneaux pour faciliter le flux. « Nous aidons 1 120 enfants de 450 familles cette année », recense Camille Vega. Leur nombre est stable depuis trois ans, limité par la saturation des capacités d’accueil et des dons mais aussi par le nombre important de bénévoles en vacances.

Des fournitures pour tous les goûts

« J’ai trouvé tout ce qu’il me faut, se réjouit Nata, élève de CE1 à la rentrée. J’ai plein de stylos, un agenda et des cahiers. » Elle est surtout contente d’avoir trouvé un beau cartable plein de couleurs. « C’est important que chaque enfant puisse trouver des choses qu’il aime et pas seulement des fournitures impersonnelles », selon Maxime Grillet. Pour cela, le choix est vaste entre les références de jeux vidéo et de dessins animés sur les classeurs et sacs à dos.

Le Secours populaire et Caritas ont aussi installé un coin jeux pour les enfants pour ne pas restreindre la venue à un simple supermarché. « L’idée est de sensibiliser les écoliers aux droits des enfants et de les laisser s’exprimer à travers des dessins et des jeux », montre Camille Vega. Une manière d’apprendre en s’amusant l’été, peut-être moins ardue que le traditionnel cahier de vacances.