Deux ans après son ouverture, L’Antique du Rôliste fait face à des difficultés. Fondée par Maxime Aumasson et Emmanuel Marocco – seul le premier est encore impliqué dans le projet, nous explique-t-on —, la boutique se consacre à la culture japonaise et au jeu de rôle, avec plus de 20.000 références revendiquées au moment de l’inauguration.
Parmi les articles, des produits dérivés, peluches et autres figurines, mais aussi une part importante de mangas et d’ouvrages de jeux de rôle. Contactée, l’équipe de l’enseigne ne souhaite pas communiquer sur la procédure de redressement judiciaire, « encore récente, nous sommes en train de faire le point ».
Si la partie manga représente « une part assez variable au sein du chiffre d’affaires, selon les mois », nous indique-t-on du côté de L’Antique du Rôliste, les ventes de ce type d’ouvrages, depuis quelque temps, tendent à marquer le pas. Plusieurs explications sont avancées par les professionnels eux-mêmes, de la saturation d’un marché à une baisse du pouvoir d’achat, en passant par la concurrence du secteur de l’occasion ou le recours à des sites pirates.
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Peu après l’inauguration, Var-Matin s’était rendu dans la boutique, présentée par ses fondateurs comme « un lieu unique, un concept store, un manga café un peu poussé ». Selon le quotidien basé à Toulon, mangas neufs et d’occasion côtoyaient des figurines Warhammer 40.000 et des cartes à collectionner, tandis qu’une programmation événementielle visait à fidéliser la clientèle.
L’enseigne dispose également d’une offre de petite restauration, et développait une proposition originale : au sous-sol, un espace pouvait abriter des parties de jeux de rôle, mais aussi une session karaoké ou encore des bornes de jeux d’arcade. Cette partie de la boutique est toutefois réservée aux abonnés, avec différentes formules d’accès.
Photographie : Vue de Toulon (illustration, Julien, CC BY-NC-ND 2.0)
Par Antoine Oury
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